CH.III LES REGIONS AYANT APPARTENU AU
ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de BOURGOGNE-PROVENCE
R. Comté et Marquisat de Provence (ancien Royaume de Provence) terres d’empire de 1032 à 1486
2. Marquisat de Provence
a. évêché de Valence/ évêché de Die/ comté de Diois/ comté de Valentinois, terres d’empire de 1032 à 1378
Au partage de Verdun de 843, la région fait partie de la Francie Médiane ou Lotharingie puis en 855 au Royaume de Provence lequel est uni à celui de Bourgogne en 934.
En 1032, le Royaume de Bourgogne-Provence dit aussi Royaume d’Arles est intégré à l’empire.
Du X°au début du XII° siècle, le comté de Diois est indépendant du comté de Valentinois. En 1125, la Provence est divisée en un Comté de Provence (au sud de la Durance), qui passe à la maison de Barcelone, et en un Marquisat de Provence, qui demeure dans la maison de Toulouse. Les comtes de Diois comme ceux de Valentinois sont vassaux des Marquis de Provence, qui sont donc également comtes de Toulouse. Mais en 1189, les comtes de Toulouse donnent le Diois en fief à Aymar II de Poitiers, qui décide de le réunir au comté de Valentinois.
Evêques de Die
.Conon, évêque de Die en 1037
.Pierre Ier, évêque de Die en 1055-1056
.Lancelin, évêque de Die en 1073- ?
.Hugues de Bourgogne ou Hugues de Romans, (vers 1040-1106) évêque de Die de 1074 à 1082 puis, à partir de 1082 archevêque de Lyon, Primat des Gaules.
Lors du concile romain réuni en février 1075 (quand est publié par ailleurs le décret contre les investitures laïques), le pape le nomme légat du pape Grégoire VII pour la Francie et le royaume de Bourgogne-Provence Bourgogne.
Il applique ainsi les préceptes réformateurs du pape vigoureusement et à plusieurs niveaux :
Au plan local, il s'efforce de faire régler dîmes et prémices, et pour améliorer la qualité du clergé, soutient le développement des chanoines réguliers.
Au plan du haut clergé, il réunit une série de conciles régionaux où il diffuse les décrets grégoriens et lutte de façon intransigeante contre l'investiture laïque.
.Ponce, évêque de Die de 1084 à 1086
.Ismidon de Sassenage, évêque de Die de 1097 à 1115
.Pierre II 1116-1119, évêque de Die de 1116 à 1119
.Étienne Ier, évêque de Die de 1121 à 1127
.Ulric, évêque de Die de 1130 à 1142
.Hugues II, évêque de Die de 1142 à 1159
.Pierre III, évêque de Die de 1163 à 1173
Au début de son règne, Guillaume fils d’Aymar de Poitiers qui a épousé la comtesse de Die, fille ainée d’Isoard, occupe le Diois et inquiète Pierre III.
.Bernard, évêque de Die en 1176
.Robert, évêque-comte de Die, comte de Diois le 30 juillet 1178
Il obtient de l’Empereur Frédéric Ie une bulle qui confirme à son église la possession de nombreuses terres. Il reçoit la ville de Die et le comté.
.Humbert Ier, évêque-comte de Die de 1199 à 1212
.Didier, évêque-comte de Die, comte de Diois de 1214 à 1223
En 1214, Il est présent à Bâle comme les principaux évêques de l’empire et y reçoit de l’empereur Frédéric II de Hohenstaufen le sceptre, suivant l’usage, l’investiture de son temporel qui comprenait les regalia, la juridiction sur la ville épiscopale, sur les voies publiques du diocèse, quelques forteresses et d’importants droits féodaux.
C’est au détriment d’Adémar de Poitiers, seigneur de Valentinois, que Frédéric renouvèle et augmente les droits de l’évêque de Die. Ici encore, en prenant le parti de l’évêque contre la famille de Poitiers, Frédéric ne fait que se conformer à la tradition de son aïeul l’empereur Frédéric Ier Barberousse.
.Humbert II, évêque-comte de Die en 1224
.Bertrand d`Étoile, évêque-comte de Die de 1224 à 1243
En mai 1238, l’empereur Frédéric II confirme la charte de 1178 octroyée à l’évêque Bertrand qui a accompagné de sa personne le contingent de son diocèse à Vérone ; en même temps l’empereur enjoint à ce prélat de rétablir à Die la régularité des poids et mesures, d’en bannir les associations et les conjurations illicites et de faire cesser toutes les exactions illégitimes.
.Humbert III, évêque-comte de Die de 1243 à 1245, resigné
.Amédée Ier de Genève, évêque-comte de Die de 1245 à 1275
Fils du comte Guillaume II de Genève et d'Alice de La Tour du Pin. Trois de ses frères deviendront évêques : Guigue à Langres, Aimon à Viviers et Robert à Genève. Par sa tante paternelle Béatrix, il est cousin des comtes de Savoie Pierre et Philippe.
Nommé évêque par le pape Innocent IV. [Son entrée solennelle dans la ville de Die se fait en présence de son cousin le Dauphin Guigues VII, devenu son vassal pour les possessions delphinales dans le diocèse de Die. Il entreprend de démêler les différents entre évêques de Die et de Sisteron dans le sud-est du diocèse, autour de l'abbaye de Bodon et, par accord du 11 janvier 1248, reconnaît la prédominance de Sisteron. La même année, il fait en compagnie de l'évêque de Viviers, Arnaud de Vogüé le tour des églises de la région pour y recueillir un nouvel impôt dû au pape, non sans succès, puis assiste au synode de Valence, où sont prises les dispositions concernant l'application locale de la seconde excommunication de l'empereur Frédéric II.
Le 16 octobre 1250, les travaux de rénovation étant terminés, il consacre la cathédrale de Die et acquiert des droits sur les terres de Valdrôme, puis affirme en 1251 la suzeraineté des comtes-évêques de Die sur le Vercors, freinant dans les deux cas l'expansion des dauphins de Viennois dans son diocèse.
A la mort de son père, à qui succède Rodolphe, il est chargé de superviser le partage du reste de l'héritage entre ses autres frères. Il délègue en 1253 cette charge à son aîné, étant accaparé par ses démêlés avec les dauphins de Viennois.
La guerre avec Guigues VII est évitée grâce à l'intervention des archevêques de Vienne et de Lyon qui préconisent un partage des terres et poussent le dauphin à se reconnaître vassal de l'évêque de Die en son diocèse.
Amédée consolide ses pouvoirs temporels, en tant que comte de son diocèse, en recevant les hommages de ses vassaux, notamment pour La Motte en 1255, Luc en 1268 et, par les armes, pour le Trièves en 1259. Il soutient son frère Aimon évêque de Viviers contre le comte de Valentinois Aymar III.
En 1274, il assiste au concile de Lyon.
A sa mort en janvier 1276, l'évêché de Die est uni à celui de Valence, dont Amédée de Roussillon, neveu d'Amédée de Genève, occupe le siège depuis l'année précédente.