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14 août 2014 4 14 /08 /août /2014 18:42

 

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CH.III         LES REGIONS AYANT APPARTENU AU

ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de BOURGOGNE-PROVENCE  

 

R.  Comté et Marquisat de Provence (ancien Royaume de Provence) 

      terres d’empire de 1032 à 1271/1486 

 

3. Comté de Provence,  terre d’empire de 1032 à 1486

 

d. Evêché de Nice/Comté de Nice

.Evêques :

Un rescrit du pape Léon Ier le Grand publié après 450 et confirmé par le pape Hilaire en 465, unifie les sièges de Nice et de Cimiez. Le nouveau siège ainsi formé devient par la suite suffragant de l'archevêché d'Embrun et le reste jusqu'à la Révolution française. Avec le Concordat de 1801, le diocèse de Nice devient suffragant de l'archidiocèse d'Aix-en-Provence. Lors du retour du comté de Nice au royaume de Sardaigne en 1814, l'évêque de Nice devient suffragant de l'archevêque de Gênes. En 1860, certaines parties du comté qui deviennent  italiennes sont incorporées au diocèse de Vintimille. En 1862, le diocèse de Nice redevient suffragant de l'archevêché d'Aix-en-Provence.

.Pons III, évêque de Nice de 1030 à 1033

Fils de  Laugier de Nice, seigneur de Nice et d’Odile de Provence ; frère de Rambaud, seigneur de Nice.

.André, évêque de Nice en 1033 et 1034

.Nitard Ier, évêque  de Nice de  1037 à 1040

.André II 1042-1051, évêque de Nice de 1042 à 1051

.Raimond, évêque de Nice de  1064 à 1074

.Bernon, évêque  de Nice de 1074 à 1078

.Archimbaud, évêque de Nice de  1078 à 1108

.Isnard, évêque de Nice de  1108 à 1114

.Pierre, évêque de Nice de  1115 à 1149

En 1117, en présence du comte Raimond-Bérenger Ier et de l’évêque d’Antibes

Matfré (ou Mainfroi), Jausserand-Laugier donne à l’église de Nice, à l’évêque Pierre et à ses successeurs, et aux chanoines la moitié de tout ce qui lui appartient à Nice et reçoit en contrepartie 550 sous. Il engage à l’évêque l’autre moitié de ses biens jusqu’à ce qu’il puisse le mettre en possession de la première moitié l’ensemble de ses biens devant aller à l’évêque après sa mort.

A partir de 1117 donc, l’évêque de Nice est le premier personnage de la cité. Mais au même titre qu’Arles ou Marseille, Nice vers 1144 et Grasse dix ans plus tard se dote d’une administration municipale avec des consuls et un conseil de ville. Assistés par le conseil, les consuls détiennent les pouvoirs exécutif, judiciaire et législatif et gèrent les intérêts de la ville.

.Arnaud, évêque de Nice de  1151 à 1164

En un peu moins d’un demi-siècle, les évêques Pierre et Arnaud  réussissent à

éliminer de leur cité les descendants d’Odile de Provence ou, tout au moins, à les soumettre à leur autorité.

Alors même que l’évêque Arnaud traite encore avantageusement avec les

Gréolières, un grave conflit l’oppose aux consuls de Nice dès 1153. Ceux-ci en effet veulent attribuer à leur juridiction la connaissance des causes concernant les hommes tenanciers de l’église de Nice et surtout des causes relatives à des biens disputés entre l’église et des laïcs. 

L’évêque Arnaud se tourne alors  vers le comte Raimond-Bérenger II. Celui-ci, prenant l’église de Nice sous sa protection,  confirme la pleine juridiction de l’évêque dans les matières ecclésiastiques (sans que les comtes, ses successeurs, et le consulat pussenty redire), mais aussi sur les tenanciers de son église. 

Quant aux querelles de propriété entre l’église et les laïcs, elles devaient être jugées comme par le passé, par l’évêque ou ses comprovinciaux assistés de deux ou trois prud’hommes de la cité. Enfin, le comte exempte l’église de Nice de toute contribution levée par le consulat. Le répit gagné par Arnaud est de courte durée : dès 1156, les consuls reviennent à la charge en levant des taxes même sur les clercs tant pour le paiement de l’albergue comtale que pour l’édification de la nouvelle encinte de la ville. Devant les protestations, les consuls n’hésitent pas à user de la force, pillant les biens d’Eglise, forçant les églises et les maisons des chanoines. En même temps, ils remettent en question l’autre partie du privilège accordé par Raimond-Bérenger II et tentent à nouveau d’amoindrir la juridiction de l’évêque. En 1157, les deux parties aboutissent à un compromis plus favorable aux consuls que le diplôme de 1153 sur un point, puisque les procès opposant l’église à des laïcs pour des questions de biens mais aussi de dettes seraient jugés en commun par l’évêque et eux-mêmes (alors qu’ils étaient exclus de ces questions en 1153). Quelques années plus tard, en 1164, un autre compromis laisse à Arnaud  le Camas, que Pierre et lui-même avaient patiemment acquis sur les Gréolières et que les consuls revendiquaient pour la commune.

Les actes de 1157 et 1164 montrent donc que le consulat est devenu la première force de Nice, s’imposant à son protecteur et allié de naguère, l’évêque, et surtout n’hésitant pas à braver les décisions du comte de Provence. Celui-ci, qui soutenait l’évêque, ne pouvait apparaître que comme un obstacle à la pleine liberté de la jeune commune de Nice, bien que l’acte de 1153 eût constitué une reconnaissance implicite du consulat. 

Une première circonstance favorise la volonté d’émancipation niçoise : la mort de Raimond-Bérenger II en 1162 à Borgo San-Dalmazzo, alors qu’il se rendait auprès de l’empereur Frédéric Barberousse. Il semble bien que, conformément aux récits des historiens provençaux, les Niçois refusèrent de prêter serment de fidélité au nouveau comte Raimond-Bérenger III.

.Raimond Laugier, évêque de Nice de  1166 à 1182

De la famille Laugier de Mirabel, seigneur de Mirendol (territoire qui s'étend de nos jours du quartier Pasteur dans Nice à Saint-André de la Roche).

Au début de son épiscopat, en 1166 le comte Raimond Bérenger III, voulant s’assurer de la fidélité de ses vassaux, réunit seigneurs, prélats et mandataires des villes mais Nice se dispense d’envoyer des délégués.

Face à cette révolte, le comte mène une expédition punitive qui lui est fatale. Sur le trajet il est tué avant d’avoir pu réduire la ville. Son cousin de la branche aînée des comtes de Barcelone, Alphonse, devenu roi d’Aragon, reprend la Provence avant d’en déléguer la gestion deux ans plus tard à son frère cadet Raimond Bérenger IV tout en continuant d’en superviser la politique. Soucieux de développer le commerce de ses Etats en Méditerranée occidentale, il fait alliance avec Gênes contre Pise. Les deux cités rivales se livrent alors une lutte d’influence sans répit, engageant le long des côtes une guerre de course qui entrave le trafic provençal notamment au large d’Antibes.

Gênes empiète alors sur la Provence. Profitant  des hostilités entre Raimond V de Toulouse et Alphonse II, roi d’Aragon, successeur de Raimond-Bérenger III comme comte de Provence, elle conclut un traité fort avantageux avec le premier en août 1174. Elle s’y fait notamment promettre la moitié de Nice. Celle-ci, à peine soustraite à la domination des comtes de Provence, se trouve donc en butte aux visées génoises qui  bénéficie du soutien de certaines familles, comme les Riquier. Mais le roi Alphonse II peut conclure la paix avec Raimond V en avril 1176. Sans perdre de temps, il marche sur la Provence orientale, avec ses frères Raimond-Bérenger IV, institué comte commendataire de Provence en décembre 1168, et Sanche. 

Là, il traite avec Nice, au mois de juin 1176.  Chaque partie  fait des concessions : Nice reconnait la suzeraineté d’Alphonse, en acceptant de payer une albergue de 2000 sous et de contribuer aux cavalcades qu’ordonnerait le roi d’Aragon.

Mais, en contrepartie, Alphonse II reconnait  à la commune une large autonomie : les Niçois éliront à leur guise leurs consuls et se gouverneront selon leurs propres coutumes et usages, le consulat aura notamment pleine juridiction civile et criminelle. 

S’assurer la fidélité des seigneurs provençaux, dont l’évêque d’Antibes n’est pas des moindres, est donc essentiel pour le comte qui doit intervenir à plusieurs reprises dans des différends entre l’évêque et le seigneur de Grasse en 1173, puis en 1176, lorsqu’Alphonse d’Aragon, après avoir pacifié ses relations avec le comte de Toulouse, décide une nouvelle campagne contre Nice. Accompagné par son frère Raimond Bérenger IV, il obtient la reconnaissance de sa suzeraineté mais, moyennant une redevance et l’obligation de fournir cent hommes pour la contribution militaire de la cavalcade, il signe un traité de paix qui confirme les privilèges du consulat comme il l’a fait peu avant en passant à Grasse, notamment l’élection des consuls et le pouvoir de justice.

Les consulats restent une force et maintiennent leur autonomie puisqu’en 1179, la ville de Grasse, qui s’affirme par son activité commerciale, signe un traité d’échanges avec les Pisans sans l’aval du comte. De même les consuls de Nice s’allient tour à tour avec les Pisans et les Génois qui ont repris aux musulmans la domination de la Méditerranée occidentale, même si épisodiquement quelques incursions atteignent encore les côtes provençales.

.Pierre II, évêque de Nice de 1183 à 1191

Sous son règne, le 26 octobre 1189, Alphonse II vient à nouveau à Nice et il confirme tous les privilèges accordés en 1176, en dépit des griefs qu’il peut avoir à l’encontre des Niçois.

.Jean, évêque de Nice de  1200 à 1207

.Henri, évêque de Nice de  1208 à 1236

A la mort prématurée du comte Alphonse II en 1209, son fils Raimond Bérenger V qui n’a que cinq ans est retenu en Catalogne sous la tutelle de Pierre II d’Aragon tandis que son grand-oncle Sanche prend en main les destinées de la Provence.  La mort de Pierre II en 1213, à la bataille de Muret contre le roi de France, déstabilise l’Aragon et ouvre la voie à la séparation de la Provence que Raimond Bérenger V a pu regagner et où il s’affirme sous la conduite de sa mère, Garsende de Sabran, héritière du comté de Forcalquier.

Profitant de la minorité de Raimond Bérenger V, les Génois  consolident leur position à Monaco en construisant un château en 1215 et renforcent leur emprise sur Nice grâce à l’appui d’une faction séparatiste qui récuse l’autorité comtale. 

Mais Raimond Bérenger V manifeste rapidement sa volonté de rétablir l’ordre dans ses Etats, se fixe à Aix et multiplie les interventions. En 1227 il met un terme au consulat de Grasse et en 1230 soumet les Niçois qui perdent leur autonomie mais obtiennent la confirmation de leurs franchises et privilèges.

. Mainfroi, évêque de Nice de 1238 à 1246

.Nitard II, évêque de Nice de  1247 à 1251

.Pierre III, évêque de Nice de  1257 à 1272

.Hugues, évêque de Nice de  1285 à 1292

.Bernard Chabaud de Tourettes, évêque de Nice de  1294 à 1302

.Raimond III, évêque de Nice de  1304 à 1316

.Guillaume I, évêque de Nice de 1317 à 1323

.Rostang, évêque de Nice de  1323 à 1329

.Jean Artaud, évêque de Nice de  1329 à 1334 puis de Marseille de 1334 à 1335

Issu d’une famille provençale qui possédait la seigneurie de Venelles près d’Aix-en-Provence.

.Raimond IV, évêque de Nice de  1334 à 1335

.Guillaume II, évêque de Nice de  1335 à v.1348

.Pierre Sardina, évêque de Nice de  1348 à 1360

.Laurent Le Peintre(Pictoris), évêque de Nice de  1360 à 1367

.Roquesalve de Soliers, évêque de Nice de  1371 à 1380

.Nicolas, cardinal administrateur de1380 à 1382 

.Jean de Tournefort, évêque de Nice de  1382 à 1400

.Damien Zavaglia, évêque de Nice de 1385 à 1388

.François, évêque de Nice de 1403 à 1409

.Jean Burle, évêque de Nice de  1409 à 1418

.Antoine Clément, évêque de Nice de 1418 à 1422

.Aimon de Chissé, évêque de Nice de 1422 à 1427

Il échange le diocèse de Nice avec celui de Grenoble avec son oncle Aymon en 1427.

Aymon de Chissé est un des pères du concile de Bâle.

.Aimond de Chissé II, évêque de Nice de  1427 à 1428

Neveu de Rodolphe de Chissé, évêque de Grenoble et  archevêque de Moutiers Tarentaise.

.Louis Badat, évêque de Nice de  1428 à 1444

.Aimon Provana de Leyni, évêque de Nice de  1446 à 1460

.Henri de Albertis, évêque de Nice en  1461et 1462

.Barthélemi Chuet, évêque de Nice de  1462 à 1501

.Jean de Loriol, évêque de Nice de  1501 à 1506

.Bonifacio Ferrero, administrateur de 1501 à 1504

.Augustin Ferrero, administrateur de 1506 à 1511

.Jérôme de Capitani d'Arsago, évêque de Nice de 1511 à 1542

.Jérôme Capodiferro, évêque de Nice de  1542 à 1544, cardinal 

.Jean-Baptiste Provana de Leyni, évêque de Nice de  1544 à 1548

.François de Lambert, évêque de Nice de  1549 à 1582

.Jean Louis Pallavicini, évêque de Nice de  1583 à 1598

.François Martinengo, évêque de Nice de 1600 à 1620

.Pierre Maletti, évêque de Nice de  1622 à 1631

.Jeacquemin Marenco, évêque de Nice de  1634 à 1644

.Didier Palletis, évêque de Nice de  1644 à 1655

.Hyacinthe Solaro de Moretta, évêque de Nice de  1659 à 1663

.Diegue della Chiesa, évêque de Nice de  1665 à 1669

.Henri Provana de Leyni, évêque de Nice de  1671 à 1706

.vacance 1706-1727

.Raimond Recrosio, évêque de Nice de  1727 à 1732

.Charles Cantoni, évêque de Nice de 1741 à 1763

.Jacques Astesan, évêque de Nice de  1764 à 1778

 

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