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18 juillet 2014 5 18 /07 /juillet /2014 18:32

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CH. II     LES REGIONS AYANT APPARTENU AU   ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de FRANCIE ORIENTALE/ GERMANIE

 

R. Alsace / Elsass/ Duché de Souabe/ Herzogtum Schwaben   /Landgraviats de Nordgau  et Sundgau / Evêché de Strasbourg/ Bistum  Strasburg / Decapole                                                                                                        terres d’empire de 962  jusqu’à  1697

 

 

9. Comté de Lauterbourg / Grafschaft  Lauterburg 

 terre d’empire de 962   à 1680

.Haut  Baillage de Lauterbourg :Keidenbourg  -  Motheren – Neewiller -  Niederlauterbach  - Oberroedern -  Rheinzabern -  Saimbach et Schafhausen -  Scheibenhard  - Siegen -  Stundwüler  .

.Bas Baillage de Lauterbourg : Büchelberg -  HatzenBühl -  Herxheim -  Herxheimweyer -  Heyna -  Rültzheim – Scheid.

Propriété impériale, partie intégrante du Saint Empire romain germanique, la région est administrée par une famille de ministériels dite Burggraf de Lauterbourg, vassale des Hohenstaufen. Elle doit son appellation « comtale » à l'occupation d'un château situé au nord-ouest de la cité, présumée fortifiée dès le XIe siècle. Un certain « comte » Markedo de Lauterbourg prend d'ailleurs fait et cause pour le fils de Frédéric Il de Hohenstaufen, le roi des Romains Henri, duc de Souabe et d'Alsace, qui se révolte contre son père en 1234. L'année suivante le « comte » Markedo meurt à la bataille, alors que le roi, son maître, part en captivité. Lauterbourg redevient alors fief impérial. Lors de la chute des Hohenstaufen, la cité est remise à l'évêque de Spire, un fidèle de l'anti roi Guillaume de Hollande, prétendant à l'Empire. C'est ce dernier qui octroie à la cité, devenue capitale d'un imposant bailliage comprenant trois villes et une soixantaine de villages, des franchises, dont le droit d'élire son magistrat.

.Henri II de Linange/von Leiningen, prince- évêque de Spire de 1245  à 1272

Issu de la famille de Linange, famille noble allemande, branche cadette de la première maison comtale de Sarrebruck 

.Friedrich von Bolanden, prince-évêque de Spire de 1272 à 1302

Lorsque Rodolphe de Habsbourg accède au trône impérial, le maître de la cité s'oppose ouvertement à celui qui, visiblement, n'est pas son candidat. Lauterbourg est alors assiégé en 1286 et doit capituler au bout de six semaines.

                                                 

.Siegebold de Linange/von Leiningen, prince-évêque de Spire de 1302 à 1314

En 1302, la ville est témoin d'un différend qui oppose le chapitre de Spire à l'évêque. Les chanoines électeurs se réfugient à Lauterbourg peut-être au château pour y élire un nouvel évêque en la personne de Siegebold de Linange, avant d'accepter de rejoindre l'évêché.  

.Emich de Linange/von Leiningen, prince-évêque de Spire de 1314 à 1328

 

 

.Berthold de/ von Buchek, prince-evêque de Spire en 1328

 

 

.Walram de/von Veldenz, prince-evêque de Spire de 1328 à 1336

 

 

.Baudoin de Luxembourg. Administrateur apostolique de 1332 à 1336

 

 

.Gerhard de/von Ehrenberg, prince-evêque de Spire de 1336 à 1363

 

 

.Lambert de Buren, prince-évêque de Spire de 1364 à 1371 puis prince-évêque de Strasbourg et landgraf du Nordgau de 1371 à 1375.

Chancelier de l’empereur Charles IV de Luxembourg ; en 1375, il devient évêque de Bamberg. Affranchie du pouvoir épiscopal, Strasbourg est proclamée ville libre impériale par  l’empereur Charles IV.

.Adolphe Ier de Nassau, comte de Nassau, prince-évêque de Spire de 1371 à  1388 puis prince électeur-archevêque de Mayence de 1388 à 1390

.Nicolas de Wiesbaden  prince- évêque de Spire de  1388 à 1396

En 1393, il  restaure le château fort de Lauterbourg.

.Raban de Helmstadt, prince-évêque de Spire de 1396 à 1438,  

Issu de la maison de Helmstadt, vieille famille4 seigneuriale de Lorraine

Il devient archevêque de Trèves et donc  prince électeur de 1430 à 1439 quand Sigismond e Luxembourg devient empereur.

 

.Reinhard de Helmstadt, prince-évêque de Spire de 1438 à 1456

.Siegfried III von Venningen, prince-évêque de Spire de 1456 à 1459

.Johann Nix von Venningen, prince-évêque de Spire de 1459 à 1464

.Matthias Freiherr von Rammingen, prince-évêque de Spire de 1464 à 1478

.Ludwig von Helmstadt, prince-évêque de Spire de 1478 à 1504     

.Philipp I von Rosenberg, prince-évêque de Spire de 1504 à 1513

.Georges de Palatinat, prince-évêque de Spire de 1513 à 1529

.Philippe de Floersheim ( ?-1552) prince- évêque de Spire de  1529  à 1552, premier abbé-prévôt de Wissembourg

Lauterbourg et son bailliage ne passent pas à la Réforme, contrairement à la puissante seigneurie voisine de Fleckenstein.

.Rodolphe de Frankenbourg/ Rudolf von Frankenstein, prince-évêque de Spire et prévôt de Wissembourg 1552   à  1560

.Philipp Christoph von Sötern (1567- 1652) prince- évêque de Spire de 1610 à 1652  et prévôt de Wissembourg et  archevêque, prince-Électeur de Trèves à partir de 1623.

Dans ces deux évêchés, et particulièrement dans celui de Trèves, il établit une lourde politique fiscale, pour financer une administration tâtillonne et, surtout, la construction d'un palais archiépiscopal somptueux. De plus, il exige l'attribution de postes importants à des membres de sa famille. Tout ceci aboutit à lui susciter une opposition parmi les membres du chapitre et de la population de l'archevêché qui rejoignent le camp des opposants à l'empereur et devinrent ipso facto des alliés objectifs des puissances protestantes dans les développements de la guerre de Trente Ans. Durant cette  guerre de Trente Ans, Lauterbourg  est assiégée, puis pillée en 1621 par la soldatesque du comte Ernest de Mansfeld. L'année suivante, les troupes de l'archiduc Léopold ravagent la cité. En 1631, après une accalmie, ce sont les Suédois qui rançonnent une population déjà considérablement appauvrie. Toujours en 1631, les troupes impériales Impériaux  des Habsbourg massacrent la garnison suédoise ; l'année suivante, les Suédois reviennent, ce qui pousse l'évêque de Spire-archevêque de Tréves à se tourner vers la France. Sötern conclut en 1631 un traité de neutralité avec la Suède et la France et leur offre la possibilité de tenir garnison dans les forteresses d’Ehrenbreitstein et Philippsburg. Ehrenbreitstein, juste en face de Coblence où se trouve  la résidence électorale de Trèves a une importance stratégique majeure sur le Rhin.

Dès 1632, la France reprend  Trèves pour son compte. Richelieu y voit une occasion d'intervention indirecte dans le collège électoral de l'Empire et de se rendre favorable la Suède et aux  opposants protestants de l'empereur. De plus, Sötern appuie  en 1634 la candidature de Richelieu au poste d’évêque-coadjuteur de son archevêché, et donc à sa succession quasiment assurée à son propre poste. (Ceci aurait considérablement renforcé l’influence et la position de la France en Rhénanie et menacé de la manière la plus directe la voie de communication hautement stratégique qu'elle constituait entre les possessions des Habsbourg aux Pays-Bas espagnols et en Allemagne méridionale. En outre, par ce stratagème, la France aurait pu s’assurer une place au sein du collège électoral du Saint-Empire...). 

Des troupes impériales et espagnoles viennent à nouveau occuper Trèves et en 1635, Sötern est arrêté avant d’être emprisonné pendant dix ans. Cette arrestation est le prétexte recherché par Richelieu qui déclare la guerre à l’Espagne. Avec l’accord de l’empereur, le chapitre de la cathédrale prend en mains l’administration des territoires relevant de l’archevêque. Lorsque ce dernier est relâché, il tente de faire détacher l’archevêché de Trèves du Saint-Empire en  entamant  des négociations secrètes avec la France mais celles-ci restent sans effet.

Lauterbourg est aux mains des troupes de Bernard de Weimar lorsque prend fin la Guerre de Trente Ans en 1648. Mais Lauterbourg ne devient pas  française par les Traités de Westphalie de 1648, qui mettent  fin à la Guerre de Trente Ans.

.Lothaire-Frédéric de Metternich  prince-évêque de Spire et prévôt  de Wissembourg de 1652 à 1675  

Son père, Gerhard von Metternich, était seigneur de Bourscheid et d’Esch-sur-Sûre.

.Johann Hugo von Orsbeck prince-évêque et prévot de Wissemboug de 1675 à 1711

Sous son règne, la ville est incendiée par les hommes du Maréchal de Créquy, le 3 octobre 1678, lors de la dernière campagne de la terrible Guerre de Hollande (1672-1679), au moment où il s'agit pour les Français de chasser de la Basse-Alsace, les derniers éléments impériaux qui y subsistent, avant l'ouverture des négociations de paix. La paix de Nimègue du 5 février 1679 entre la France et l'Empire ne change rien, quant à l'Alsace, aux dispositions des Traités de Westphalie, Lauterbourg et son bailliage reste donc en principe  à l'Évêché de Spire et à l'Empire.  Mais dès le lendemain de la Paix de Nimègue, et profitant de la faiblesse de l'Empire, Louis XIV se met  à interpréter les traités à sa guise. Son intention est d’annexer toute la Basse-Alsace jusqu'à la rivière de la Queich, qui traverse les villes de Landau et de Germersheim. C'est ainsi que le 5 janvier 1680 le bailli de Lauterbourg et les autres officiers du bailliage sont sommés de se présenter le 20 janvier devant le nouveau bailli royal de Wissembourg. 

Le 22 mars 1680, l'évêque lui-même est sommé de se rendre à Brisach, siège du Conseil Supérieur d'Alsace, afin d'y rendre foi et hommage au Roi de France pour son bailliage de Lauterbourg et lui prêter le serment de fidélité. Mais l'évêque ne s'y rend pas, pas plus d'ailleurs  que l'Electeur Palatin, le Grand-Maître de l'Ordre Teutonique ainsi que le Margrave de Bade, à qui avaient été adressées les mêmes sommations pour raison de leurs possessions situées sur la rive droite de la Queich. L'évêque  se plaint au  Roi, et  des commissaires sont nommés pour désigner les limites entre la France et l'Empire en attendant la conclusion de la paix générale. Mais ces conférences ne donnent aucun résultat. Au contraire, l'Empire craignant d'indisposer Louis XIV et de le porter à d'autres annexions encore, ne peut faire autrement que d'approuver par la trêve de 10 ans conclue à Ratisbonne en 1684 les "Réunions" faites par la France avant la date du 1er août 1680, y compris celle de Strasbourg, bien que celle-ci date du 30 septembre 1681.

Bientôt éclate à nouveau la guerre  dite de la Ligue d'Augsbourg (1688-1697), au cours de laquelle les Français réussissent à tenir solidement leur frontière du Rhin grâce à leur nouveau système de places-fortes (Landau, Fort-Louis, Strasbourg et Huningue). Au traité de Ryswick de 1697, et pour se donner le maximum de chances de recueillir la succession de la Couronne d'Espagne, Louis XIV accepte cependant de renoncer à toutes ses annexions antérieures situées hors de l'Alsace. Avec Fribourg-en-Brisgau, Brisach et le Brisgau, il restitue donc à l'Empire tous les territoires qui sur la rive droite de la Queich appartenaient à des princes d'Empire. Donc y compris le bailliage de Lauterbourg. Mais l'évêque de Spire n’a guêre le temps de procéder alors à une véritable reprise de possession. Car bientôt, avec le 18e siècle qui commence, s'ouvre la dernière guerre européenne de Louis XIV, la Guerre de Succession d'Espagne. Landau est pris et repris par les Impériaux, qui viennent d'ailleurs à cet effet se retrancher à Lauterbourg et sur la rive gauche de la Lauter (1703-1704). Mais les Français reviennent à la charge en 1706 et se fortifient à leur tour le long de la Lauter.

.Henri-Hartard de Raville / Hartard von Rolligen (1633 - 1719)  prince-évêque de Spire de 1711 à 1719 et prévôt  de Wissembourg.

La paix conclue à Rastatt en 1714 confirme le traité précédent, signé à Ryswick. L'évêque de Spire est en droit reprendre  possession de son bailliage de Lauterbourg. Mais le Conseil Souverain d'Alsace  lui fait connaître le 19 janvier 1715 qu'avant de prendre possession de son bénéfice, il doit d'abord prêter le serment de fidélité au Roi de France.  

Il s’y refuse mais  charge néanmoins un mandataire de prendre possession du bailliage à sa place le 25 mars 1719. Cette prise de possession est déclarée nulle par le Conseil Souverain d'Alsace, dès le 2 mai suivant.

Le prince-èvêque meurt le 30 novembre 1719. Son coadjuteur, le Cardinal de Schönborn, lui succède. Suivant l'ancienne coutume, celui-ci envoie bientôt des commissaires recueillir le serment des habitants du bailliage. Mais le Conseil Souverain d'Alsace par son arrêt du 12 juin 1720 exige de ces commissaires de se retirer et interdit aux "sujets du Roi" de leur obéir.                                          

L'évêque continue de faire preuve de ténacité. A l'occasion du décès de l'Impératrice Eléonore, il ordonne de faire sonner les cloches avec solennité et de tenir des prières publiques à Lauterbourg, à Wissembourg et dans les bailliages en dépendant.

Le représentant du roi se dépêche donc d'expédier des ordres exprès aux baillis de Wissembourg et de Lauterbourg pour empêcher ces et autres solennités"

En 1723,  les habitants du bailliage de Lauterbourg commencent en effet à se détacher de leur seigneur en portant leurs litiges devant le Conseil Souverain de Colmar, et non plus devant la justice épiscopale, dont les autorités françaises leur ont interdit l'accès. Tout cela préoccupe l'évêque, au point qu'il s'en confie à l'Intendant lui-même à l'occasion d'une visite qu'il fait à Strasbourg au Cardinal de Rohan. Dès cette époque, il laisse entrevoir en effet son regret de ne pas être autorisé par l'Empire à rendre ses foi et hommage au Roi de France pour ses bailliages alsaciens, ni par conséquent à reconnaître l'autorité du Conseil de Colmar.

La Guerre de Succession de Pologne (1733-35) est une nouvelle épreuve pour le bailliage de Lauterbourg. L'armée française vient en effet occuper en grand nombre les places de Landau et de Lauterbourg, ainsi que les lignes de la Lauter.

.Franz Christoph von Hutten zum Stolzenberg (1706 -1770) prince-évêque de Spire et prévot de Wissenbourg de 1743 à 1770

Le Conseil Souverain prend un premier arrêt le 2 juillet 1750, faisant défense aux habitants de payer la taille à l'évêque, sauf à celui-ci de se pourvoir en cas de désaccord par devant Sa Majesté.Mais l'évêque  convaincu que ces droits lui reviennent demande donc au Conseil Souverain de débouter les habitants de leur requête. C'est ainsi qu'est pris le 2 septembre 1750 un nouvel arrêt, reconnaissant effectivement à l'évêque le droit de percevoir les taxes numérotées 1, 0, 5 et 6. Par cet arrêt, les habitants du bailliage sont même condamnés à payer le Liegergeld depuis le temps qu'ils ont sur le même pied payé avant". Pour l'évêque, c'est une demi-victoire. Et afin de mieux garantir à l'avenir ses droits, il propose au pouvoir royal de conclure une  transaction. Mais celui-ci s'y oppose. L'évêque consent alors à demander au Roi des lettres patentes pour ses terres de la Basse-Alsace, ce qui revient à accepter la souveraineté française sur celles-ci. Ces lettres patentes sont accordées "gracieusement" à Versailles en juin 1756. L'évêque craint cependant que cette soumission ne lui retire le droit de suffrage à la Diète de l'Empire et au Cercle du Haut-Rhin. Mais comme ce droit de suffrage pouvait être "dans la suite de quelque utilité à la France", il est convenu d'exempter l'évêque de prêter ses foi et hommages au Roi de France pour raison de ces lettres patentes. En d'autres termes, l'évêque de Spire reconnait la souveraineté du Roi de France sur ses bailliages situés en Basse-Alsace (Lauterbourg, Dahn, Madenbourg, et St-Rémy) sans être tenu de lui prêter le serment de fidélité accoutumé, mais continue de rester propriétaire féodal de ces mêmes bailliages. Cette solution est originale car  l'évêque de Spire est en 1756  le seul prince à accepter de telles lettres patentes. Les autres au contraire ne consentent à signer avec la France que des traités de voisinage, établissant le tracé de leurs limites respectives, donc sans modification des droits de souveraineté : le prince de Nassau-Saarbrück en 1766 et 1770, le prince de Nassau-Weilburg en 1776, le duc de Deux-Ponts /Zwei-Brücken  en 1766.                                                     

A la Révolution, le processus d'assimilation se poursuit et s'exacerbe, d'autant plus qu'après le règne non-expansionniste de Louis XVI la France est de nouveau portée à reprendre sa poussée sur la rive gauche du Rhin.

.Damian August Philipp Karl vonLimburg Stirum (1721-1797), prince-évêque de Spire de 1770 à 1797 et prince-prévôt de Wissembourg de 1770 à 1789

Au mois de mars 1789, l'évêque de Spire est  assigné à comparaître en personne ou par procureur à l'Assemblée des Trois États, qui doit se tenir à Haguenau le 26 du même mois en vue des États Généraux du royaume. Mais l'évêque ne s'y rend pas : il charge son bailli  d'y présenter ses protestations contre ladite assignation.   L'évêque proteste devant le gouvernement français, mais aussi devant la Diète germanique et sa Majesté l'Empereur, lorsqu'en septembre 1790 est engagée la réforme de la justice et que dans le bailliage de Lauterbourg les anciennes juridictions épiscopales sont remplacées par des tribunaux élus. Il proteste encore en novembre 1790 lorsqu'il est sommé par le district de Wissembourg de fournir l'état des biens, possessions et revenus de son évêché, premier pas vers la confiscation de ses propriétés comme Biens Nationaux.

Il proteste en démontrant à Louis XVI (qui est toujours Roi de France) que "l'Alsace n'était à la France ni d'origine, ni par convention, que depuis l'origine de la monarchie, elle était de la Germanie et que par les traités de paix du dernier siècle et du commencement de celui-ci, elle y est demeurée
et existe encore sous la souveraineté de l’Empire". Par la loi du 5 décembre 1790 relative à l'enregistrement des actes civils et judiciaires, le département du Bas-Rhin établit à Lauterbourg un greffier, qui exige aussitôt la soumission des anciens greffiers épiscopaux. L'évêque y réplique en publiant à Bruchsal en janvier 1791 une adresse bilingue imprimée sur quatre pages. Au mois de mars, nouvelle protestation contre l'élection d'un évêque pour le département du Bas-Rhin et l'usurpation de la juridiction épiscopale sur la partie du diocèse de Spire sise sur la rive droite de la Queich, (mais aussi), contre toute les innovations apportées au gouvernement ecclésiastique, aux droits de seigneurs et de supériorité quai compétent à l'Évêché de Spire et aux églises, corps, communautés, aux et qui en dépendent".                                                       

Cette déclaration est suivie de la liste des 60 curés et vicaires de la rive droite de la Queich, qui tous affirment ne vouloir "aucunement aux décrets rendus par l'Assemblée prétendue Nationale, moins encore renoncer à aucun des droits ecclésiastiques ou temporels de l'évêché de Spire, et demeurer soumis à l'autorité du Saint-Siège, conformément aux canons de l'église et aux dispositions du Concordat germanique".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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