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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 14:32

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CH. II     LES REGIONS AYANT APPARTENU AU   ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de FRANCIE ORIENTALE/ GERMANIE

 

G. Comté-Duché de Bar / Grafschaft-Herzogtum Bar,  terre d’empire de 962 à 1301  (Barrois mouvant sans Clermont en Argonne) terre d’empire de 962 à 1659 (Clermond en Argonne) terre d’empire de 962  à 1776 (Barrois non mouvant)

En 959, la Lotharingie proprement dite c'est-à-dire la Lorraine  est scindée en deux parties: le duché de Lorraine qui s'étend de la mer du Nord au Luxembourg, et le duché de Haute Lorraine qui correspond à peu près au territoire de la future Lorraine, y compris le pays de Trêves. Les villes des Trois-Evêchés - Metz, Toul et Verdun - sont  exclues du partage. Le Comté de Bar est constitué et il est donné au duc de Haute Lorraine. Il fait partie en 962 de l’empire

Le comté de Bar dans la première partie du XIII° est constitué de quatre baillages : les baillages de Bassigny, de Bar, de Clermond en Argonne à l’Ouest de la Meuse et de Saint Mihiel à l’Est qui entourent l’évêché-comté de Verdun. Les villes principales sont  Bar le Duc, Clermond en Argonne à l’Ouest de  la Meuse et de Longwy, Pont à Mousson et Stenay à l’Est  de la Meuse.                                                          

Le comté de Bar relevant du Saint Empire romain germanique, l’empereur est son suzerain. Mais le comté de Bar se trouve, par sa frontière occidentale, limitrophe du comté de Champagne, avec lequel il est souvent en lutte. 

Comtes puis ducs de Bar :       

Maison d’Ardenne

.Frédéric Ier ou Ferry (v.912-978), comte de Bar et duc de Haute-Lotharingie de 959 à 978

Fils de Wigéric, comte de Bigdau, puis comte palatin de Lotharingie, et de Cunégonde  et frère de l’évêque de Metz Adalbéron. Il épouse en 954, Béatrice, fille d’Hugues le Grand, duc de France et d’Hedwige de Saxe, fille de l’empereur Henri Ier avec laquelle il a 4 enfants :

-Henri mort entre 972 et 978.

-Adalbéron II (958-1005) évêque de Verdun et de Metz. 

-Ida mariée à Radbot d’Altenbourg qui construit le château de  Habsbourg dans ce qui deviendra le canton d’Argovie en Suisse.                                                                        

 -Thierry                                                                                                                                                          

Frédéric fait construire une forteresse à Fains sur la frontière entre le royaume de Francie Occidentale  et le royaume de Francie Orientale et échange des fiefs  avec l’évêque de Toul constituant progressivement  ce qui devient le comté de Bar. En 959, Otton Ier, roi de Francie Orientale  et son frère Brunon, archevêque de Cologne décident de diviser la Lotharingie en deux et le nomment d’abord vice-duc de Lotharingie puis en 977 duc  de Lotharingie.

.Thierry Ier (v965 -1027), comte de Bar de  978 à 1024

Fils  de Frédéric Ier.

.Frédéric II (v.995-1026) comte de Bar de 1024 à 1033

Fils du précédent ; marié vers 1012 à Mathilde, fille du duc de Souabe Hermann II ; associé à son père ; il meurt une année avant lui. Il a deux filles Sophie et Béatrix, mariée à Boniface, Marquis de Montferrat,  mère de Mathilde, Comtesse de Toscane, « la grande comtesse Mathilde ».

.Sophie (v 1020-1095) comtesse de Bar de 1033 à 1095  et  de  Mousson épouse de Louis Ier, comte de Montbéliard, d’Altkirch et de Ferrette

Sœur du précédent.

A la mort de son frère Frédéric II, sa tante Gisèle de Souabe, mariée à l'empereur  Conrad II, la recueille ainsi que sa sœur Béatrice. Sophie hérite des comtés de Bar et de Mousson ; en 1033, elle hérite de la seigneurie de Saint Mihiel ; elle épouse en 1038 Louis de Montbéliard-Mousson, investi  des comtés de Montbéliard, d’Altkirch  et de Ferrette par l’empereur Henri III.

En 1090, Sophie fait édifier un château fort à Saint Mihiel.

                                                     

Maison de Montbéliard

.Thierry Ier de Montbéliard (vers 1045 -1105), comte de Bar de 1095 à 1105, comte de Montbéliard sous le nom de Thierry II, d'Altkirch et de Ferrette (Thierry Ier) de 1073 à 1105, seigneur de Mousson (Thierry II) de 1093 à 1105, comte de Verdun de 1100 à 1105.

Fils des précédents ; à la mort de son père, il revendique la succession du duché de Lorraine, que son père avait déjà revendiqué. Il est débouté par l'empereur Henri IV. En représailles, il ravage l'évêché de Metz, mais est vaincu par Adalbéron III, évêque de Metz, et le duc de Lorraine Thierry II.

En 1100, l'évêque de Verdun lui donne le comté à titre viager, mais les rapports entre les pouvoirs temporel et spirituel sont mouvementés.

.Renaut Ier dit le Borgne (vers 1080-1149), comte de Bar  de 1105 à 1149 et seigneur de Mousson de 1105 à 1149, comte de Verdun de 1105 à 1134, comte de Briey et de Stenay de vers 1130 à 1149

Fils de Thierry, comte de Montbéliard, d’Altkirch, de Ferrette et de Bar, et d’Ermentrude de Bourgogne. 

À la mort de son père, il obtient le comté de Bar et Mousson en partage. L’évêque de Verdun lui confie également la même année le comté de Verdun.

Pendant la querelle des Investitures, il est partisan du pape et combat l’évêque de Verdun, partisan de l’empereur. En 1113, l’empereur Henri V intervient dans la lutte, prend d’assaut le château de Bar et fait prisonnier Renaud. Il n’est  libéré qu’après avoir juré fidélité et prêté hommage. Il combat pour agrandir son domaine meusien en cherchant à récupérer l’héritage meusien de Godefroy le Bossu. Il obtient Stenay et Mouzay de l’évêque de Verdun en 1100, puis Briey vers 1130. En 1134, en abandonnant ses droits sur le comté de Verdun, il reçoit Clermont-en-Argonne. Godefroy de Bouillon avait cédé Bouillon à l’évêque de Liège en précisant que s’il revenait de Terre Sainte, il pourrait racheter la seigneurie, et autorisant cette faculté à ses héritiers. Renaud, se posant en héritier, réclame la ville et, devant le refus de l’évêque, la prend d’assaut en 1134.Trop souvent en conflit avec l’évêque, étant trop puissant pour être le vassal de ce dernier, il est plusieurs fois déposé du comté de Verdun et y renonçe  définitivement en 1134.

D’une première épouse inconnue, il a un fils né en 1113 et mort avant 1120. Il se remarie en 1120 avec Gisèle de Vaudémont, veuve de Renard III, comte de Toul, fille de Gérard Ier, comte de Vaudémont, et d’Hedwige de Dagsbourg, et a:

-Hugues (v.1120- 1141).7

 -Agnès, mariée vers 1140 à Albert Ier, comte de Chiny  

 -Clémence                                                                                                                                                                                                                                     -Renaud II (1115-1170), comte de Bar.                                                        

 -Thierry (- 1171), 54e évêque de Metz

                                                                                                             

 -Mathilde, mariée à Conrad Ier, comte de Kyrbourg.

-Stéphanie, dame de Commercy, mariée à Hugues III, sire de Broyes

 

.Renaud II   (1125-1170), comte de Bar de 1150 à 1170

Fils du précédent ; il épouse en 1155 Agnès la fille du comte Thibaud II de Champagne ; or en 1160, il devient le beau-frère par alliance du roi de France Louis VII  lorsque celui-ci épouse Alix, la sœur d’Agnès.

A partir de cette époque, alors que les ducs de Lorraine épousent des princesses de l’empire, les comtes de Bar épousent eux des princesses du royaume de France.  

.Henri Ier (vers 1158-1190), comte de Bar de 1170 à 1190

Fils du précédent.                                                       

.Thibaut Ier (1158-1214) comte de Bar de 1190 à 1214, comte de Luxembourg, comte de Vaudémont, seigneur de Marville

Frère d’Henri Ier ; marié en troisièmes noces en 1197 à Ermesinde Ire, comtesse de Luxembourg, fille d’Henri IV, comte de Luxembourg et de Namur, et d’Agnès de Gueldre.

En 1202, pour obtenir son soutien, le duc de Lorraine lui cède la suzeraineté sur le comté de Vaudémont. Il épouse la comtesse Ermesinde de Luxembourg, fille de Henri l’Aveugle, comte de Luxembourg.

En 1214, à sa mort, la Comtesse Ermesinde hérite du château et du territoire de Marville.                                                                                                                            
.Henri II (1190-1239) comte de Bar de 1214 à1239

Fils du précédent.

.Thibaut II (vers 1221- 1291), comte de Bar de 1239 à 1291, co-seigneur de Marville de 1270 à 1291,

Fils du précédent.

Par une charte d'affranchissement datée du 20 avril 1261, il crée la ville de Pont à Mousson qui relève du Saint-Empire romain germanique. À sa tête se trouvent un maître-échevin, sept jurés et dix-huit conseillers de justice. La cité comprend quatre paroisses : Sainte-Croix, Saint-Laurent et Saint-Jean sur la rive gauche, (diocèse de Toul) et Saint-Martin sur la rive droite (diocèse de Metz).

Puis en 1270, il achète en indivision avec le comte Henri V de Luxembourg à Waleran III de Montjoie-Faulquemont, le petit-fils d’Ermesinde, la seigneurie de Marville.

Pour contrer les empiétements du roi Philippe le Bel dans le Barrois, l’empereur Rodolphe de Habsbourg, élu en 1273, fait enquêter dans les Pays de la Meuse ; mais ses commissaires ont beau constater en 1288 que « li evesque de Verdun ont toujours repris toute leur temporalitei dou rot d’Allemengne ou de l’empereur », le grignotage français continue.

.Henri III  (1259-1302), comte de Bar de 1291 à 1302

Fils du précédent ; marié en 1293 à Aliénor d’Angleterre (1269-1297), fille d’Édouard Ier, roi d’Angleterre, et d’Aliénor de Castille.

Le voisinage du comté de Bar avec celui de Champagne devient  redoutable pour lui, lorsque la Champagne, par suite du mariage de Jeanne, héritière de ce fief, avec le roi Philippe IV le Bel, est réunie au royaume de France. Dès lors, le comté de Bar  ne cesse plus d’être l’objet des convoitises françaises, et c’est précisément Philippe le Bel qui fait sur lui le premier acte sérieux de mainmise.

Alors qu’Edouard Ier, roi d’Angleterre, est en guerre avec Philippe le Bel, Henri prend le parti de son beau-père, envahit la Champagne. Philippe le Bel envoie contre lui une armée et le fait prisonnier et le détient à Bruges. A la même époque, Albert de Habsbourg, duc d’Autriche, dispute la couronne impériale à Adolphe de Nassau, le tue dans une bataille et se fait élire empereur à sa place.

Mais, comme la couronne lui est contestée, et qu’en particulier le pape ne veut pas le reconnaître, Albert de Habsbourg sollicite l’alliance de Philippe le Bel, avec lequel il a des entrevues, dont la plus connue est celle de Vaucouleurs.

Par le traité de Bruges, à l'été 1299, Albert aurait abandonné, selon l’interprétation  française  toutes prétentions du Saint-Empire romain germanique sur la partie du Barrois que l’on appellera « mouvant » c'est-à-dire toujours théoriquement dans l’empire mais dans la mouvance du royaume de France  situés à l’ouest de la Meuse. Or Philippe le Bel s’exprime ainsi dans le traité de Bruges :  « ledit Comte nous a fait hommage lige, pour nous et pour notre hoir (héritier), roi de France, de Bar et de la Châtellenie de Bar et de toutes les choses qu’il tenait en franc-alleu par deçà la Meuse vers le royaume de France, si comme elles sont nommées, expressées, et devisées en ses lettres baillées à nous sur ce, et de tout ce entièrement qu’il tenait en franco-alleu, en quelque lieu que ce soit, et quelconque chose que ce soit, par deçà de la Meuse vers le royaume de France ».

Peu de temps après, en 1301, Philippe le Bel impose au comte Henri III, prisonnier à Bruges, comme condition de sa mise en liberté, la reconnaissance de la suzeraineté du roi de France pour cette même partie, qui devient à tout jamais ce qu’on appelle le Barrois mouvant, c’est-à-dire la partie du Barrois pour laquelle le comte de Bar, auparavant vassal de l’empereur, était devenu celui du roi, tandis que l’autre partie du comté, celle qui était située sur la rive droite de la Meuse, restait sous la suzeraineté de l’Empire, et s’appelait le Barrois non-mouvant. Ce traité du Bruges et cette mouvance du Barrois qu’il entraîne, deviennent  la cause d’interminables débats entre le Barrois et la France, les souverains de l’un et de l’autre s’efforçant d’en restreindre ou d’en étendre l’effet suivant leur intérêt propre. Comme en réalité, il ne stipule à la charge du souverain barrois que l’hommage-lige à l’égard du souverain français, on doit, pour bien l’entendre, déterminer en quoi consistait l’hommage-lige. L’hommage-lige, ou ligence, oblige le vassal envers le suzerain dont il est l’homme à trois services :

-d’abord, et principalement, le service militaire, de sa personne et de la force armée dont il disposait, quand il en était.: 

-ensuite l’obligation d’assister le suzerain dans sa cour de justice et de prendre part au jugement des contestations portées devant lui ;
 

- enfin l’obligation de reconnaître la cour de justice du suzerain en cas de procès entre vassaux de la même mouvance.

Mais elle ne transforme nullement l’homme-lige en sujet de sorte qu’en droit féodal, la mouvance ne consiste nullement en une annexion au royaume à telle enseigne que quarante-neuf ans après le traité de Bruges, le roi Jean le Bon, dans une ordonnance, qualifie le comté de Bar de « lieu voisin de son royaume», par conséquent de pays étranger.

En 1301, le Barrois mouvant ne devient donc pas à proprement juridiquement parler une terre française.  Néanmoins le tiers du duché  de Bar environ, groupés essentiellement autour de Bar-le-Duc, constituent dès lors le Barrois mouvant (relevant  du roi de France) divisé en deux bailliages : celui de Bar-le-Duc et celui de Bassigny : le bailliage de Bar-le-Duc  subdivisé en deux prévôtés : celle de Bar et celle de Souilly et le bailliage de Bassigny.

.Édouard Ier (v.1295-1336), comte de Bar de 1302 à 1336

Fils du précédent ; marié en 1310 à Marie de Bourgogne, fille de Robert II, duc de Bourgogne, et d’Agnès de France.

.Henri IV (v.1323-1344), comte de Bar de 1336 à 1344

Fils du précédent.                                                         

.Édouard II (1339-1352), comte de Bar de 1344 à 1352

Fils du précédent.                             

.Robert Ier de Bar (1344-1411), comte de Bar de 1352 à 1354, marquis de Pont à Mousson de 1353 à 1411  puis duc de Bar de 1354 à 1411

Frère du précédent.

En 1353, son oncle l’empereur Charles IV de Luxembourg érige la ville de Pont à Mousson en marquisat à son profit et le fait accéder ainsi au rang de prince d'Empire siégeant à la Diète. Puis l’année suivante en 1354, son oncle l’empereur érige le comté de Bar en duché. Le duché comprend  outre  le territoire  du  comté de Clermond en Argonne, les comtés de Briey et de Stenay, les seigneuries  de Marville et Amancy, le comté de Longwy et le marquisat de Pont à Mousson.

Mais dès la fin de son règne, le lien de vassalité pour la partie du Barrois dit Mouvant  permet à l’autorité française de s’immiscer dans les affaires de cette partie: des agents royaux s’arrogent le droit d’intervenir dans ce Barrois mouvant ; parallèlement ses habitants font de plus en plus appel devant les juridictions françaises dont les décisions  leurs sont plus favorables que celles des officiers ducaux.

Sous son règne une bande de terre  sise au milieu de la partie dite du  Barrois mouvant  comprenant la seigneurie de Vaucouleurs est achetée en 1355 à Jean de Joinville par Philippe de Valois, seigneurie que par ordonnance de 1365, le roi Charles V rattache  directement au comté de Champagne partie intégrante du Royaume. 

.Édouard III de Bar (v.1377-1415), marquis de Pont à Mousson, duc de Bar de 1411 à 1415

Second fils du précédent ; Après Azincourt où  Edouard III est tué, le duché est gouverné son frère par le cardinal Louis de Bar.

 .Louis Ier, (1370/1375-1430), cardinal en 1397,évêque administrateur de Verdun de 1419 à 1423 et de 1424 à 1430, duc de Bar de 1415 à 1430

Frère du précédent. Il désigne pour lui succéder son petit-neveu  René d’Anjou.

                                                                                                                               Maison d’Anjou

.René Ier d’Anjou (1409-1480) duc de Bar de 1430 à  1480, duc  de Lorraine (1431-1453), duc d'Anjou (1434-1480), comte de Provence et de Forcalquier (1434-1480), roi de Naples (1435-1442)                                            

Au décès du cardinal-duc, Louis de Bar le 23 juin 1430, c’est son fils adoptif  René Ier d’Anjou époux d’Isabelle de Lorraine qui devient duc de  Bar ; sept mois plus, Isabelle succède elle-même comme duchesse de Lorraine à la mort de son père Charles II  le 25 janvier 1431 ;  la Lorraine et le Barrois ont désormais une histoire liée. En 1483, le duché de Bar est amputé des seigneuries de Chatel-sur-Moselle et Bainville au profit du domaine royal.

La mouvance, de notion purement féodale (acte de foi et hommage), devient au XVIème siècle, judiciaire (appel obligatoire devant des tribunaux français) puis législative et même religieuse (nomination par le roi de France aux abbayes du Barrois mouvant. Le duché de Bar (avec celui de Lorraine) est annexé par la France en 1766 à la mort du dernier duc de Bar et de Lorraine Stanislas Leszczynski. Veuve de l'empereur Charles Ier d'Autriche, l'impératrice Zita, porta durant son long exil (1918-1989) le titre de « duchesse de Bar » et c'est avec ce titre, inscrit sur son passeport qu'elle put regagner l'Autriche pour une courte visite en 1982.

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