.LEOPOLD Ier DE HABSBOURG / LEOPOLD I VON HABSBURG (1640-1705), empereur / kaiser de 1658 à 1705
Fils de Ferdinand III, Roi de Hongrie, et roi de Bohême (1657), puis archiduc d’Autriche.
Sous son règne, le 7 novembre 1659 est signé entre le Royaume de France et le Royaume d’Espagne le traité des Pyrénées qui par ses articles 35 à 41 abordent le cas des Pays-Bas espagnols, possessions des Habsbourg d’Espagne relevant de l’empire : la France obtient le comté d'Artois, sauf Aire et Saint-Omer. Elle obtient également les places flamandes de Bourbourg, Gravelines et Saint-Venant, celles en Hainaut d’Avesnes, Landrecies et Le Quesnoy, et au Luxembourg, celles de Damvillers, Montmédy et Thionville.
Léopold hérite d’une guerre avec la Suède à laquelle il met fin dès 1660.
Conformément au Traité des Pyrénées, Marie-Thérèse d’Autriche, seul enfant survivant du roi d’Espagne Philippe IV de Habsbourg épouse le 9 juin 1660 Louis XIV alors il était question depuis son enfance qu'elle épouse, pour des raisons dynastiques son cousin, chef de la branche autrichienne et impériale des Habsbourg, d'abord l'archiduc Ferdinand, mort en 1654 puis le frère de celui-ci Léopold devenu empereur en 1658.
Louis XIV et Marie-Thérèse sont double cousins germains. Du fait que Louis XIV est déjà à moitié Habsbourg par sa mère Anne d’Autriche, le fils que lui donne Marie-Thérése un an plus tard en 1661 et qu’ils baptisent Louis, appelé le Grand Dauphin, se trouve avoir plus de sang Habsbourg que Bourbon. Il est le pére de Philippe V qui deviendra roi d’Espagne en 1700.
Léopold doit engager une première guerre contre les Turcs (1663-1664), la seule ou Louis XIV est son allié, laquelle se termine dès août 1664 par la victoire de Saint-Gothard et la conclusion d'une trêve de vingt ans par le traité de Vasvar.
Puis l’empereur Léopold et son cousin le roi d’Espagne, duc de Bourgogne et comte de Bourgogne, Charles II (1661-1700) successeur depuis 1665 de son père le roi d’Espagne Philippe IV, voit Louis XIV revendiquer la Flandre et le comté de Bourgogne (Franche Comté).
En 1667, le roi Louis XIV fait la conquête de la Flandre, terre d’empire possession espagnole, puis durant l’hiver, il lance sur la Franche-Comté 1900 fantassins et 3000 cavaliers. Le roi Charles II est obligé de signer le 2 mai 1668 la paix d’Aix la Chapelle qui met fin à la guerre de Dévolution entre la France et l'Espagne. Charles II doit céder la Flandre à Louis XIV avec un certain nombre de places fortes : Furnes, Bergues, Courtrai, Oudenarde, Menin, Armentières, Lille, Douai, Tournai, Ath, Binche et Charleroi mais conserve la Franche-Comté.
Mais Louis XIV ne s’en tient pas là et nomme François de Créqui comme maréchal de France en 1668 lequel s’empare de la Lorraine, terre d’empire. L’occupation de la Lorraine et de sa capitale conduit le 13 octobre 1670 la diète d’Augsbourg à émettre une protestation officielle et l’empereur Léopold à envoyer à Versailles son propre conseiller pour demander à Louis XIV de rétablir le duc de Lorraine Charles IV dans ses états mais Louis XIV n’a pas du tout l’intention de le faire .
De Créqui ne voulant pas servir sous les ordres de Turenne est disgracié.
Malgré le traité d’Aix la Chapelle, la guerre de Hollande fournit à Louis XIV l’occasion de régler le compte de ses nombreux opposants. Le 6 avril 1672, Louis XIV déclare la guerre aux Provinces Unies ; une alliance se forme aussitôt entre l’empereur Léopold, L’Electeur de Brandebourg et l’Espagne ; le duc de Lorraine reprend du service auprès de l’empereur qui nomme Montecuccoli à la tête des armées impériales ; Montecuccoli, originaire de Modène, fief impérial, a servi comme lieutenant-colonel sous Wallenstein.
Les troupes impériales rentrent en Alsace, mais le roi de France envahit celle-ci.
Les Français occupent et démantèlent Colmar, Turenne massacre la population à Turckheim, incendie Wissembourg/Weissenburg et Haguenau/Hagenau et fait tomber toutes les villes libres impériales, qui perdent de fait leur indépendance.
Puis Louis XIV poursuit son idée de s’emparer de la Franche-Comté. La guerre est déclarée le 12 octobre 1673 ; Louis XIV ouvre les hostilités en lançant 24 000 hommes sur ses frontières. le roi d’Espagne Charles II n’est pas en mesure de résister. Une résistance populaire s’organise.
Montecuccolli oblige Turenne à se replier au-delà du Rhin en 1673.
En Franche Comté, Turenne est en désaccord avec la stratégie de Louis XIV. Le gros des troupes se partage entre les Pays-Bas et la Franche-Comté, tandis que Turenne, chargé de contenir les Impériaux, reste en Alsace avec de maigres effectifs de couverture. Les armées royales franchissent la Saône le 12 février 1674. Gray se rend le 28. Vers le milieu de mars c’est Lons le Saulnier qui doit se rendre à son tour. Le peuple résiste vaillamment. Néanmoins, Besançon est prise le 23 mai, Pontarlier le 2 juin.
Turenne redoute plus que tout une entrée des Impériaux en Alsace ou dans le pays messin. Il a passé le Rhin le14 juin, deux jours plus tard il gagne la bataille de Sinsheim où il empêche la jonction des deux armées ennemies et revient aussitôt surveiller le gros de l’armée impériale, stationné sur la Moselle, et qui pourrait menacer l’Alsace.
En Franche-Comté, Salins et Dole sont prises le 22 juin.
Mais le 1er juillet, l’électeur de Brandebourg reprend les armes contre la France. La Diète de Ratisbonne déclare la guerre à la France. L’empereur n’est plus seul. Tous les princes allemands combattent maintenant Louis XIV.
Turenne franchit le Rhin une nouvelle fois, à Phillipsburg, le 3 juillet 1674. Il veut battre les Impériaux avant que toutes leurs forces ne soient réunies. Les résultats sont mitigés (mise en déroute de Bournonville, puis défaite de l’avant-garde française face à Dünewald). Bournonville, réfugié au nord du Main, refuse le combat. Turenne doit se résoudre à l’attente. Inquiet, il voit venir le moment où, avec 16 000 hommes, il devra affronter plus de 40 000 ennemis. Avant de se replier sur l’Alsace, il prend des dispositions pour protéger celle-ci. Turenne sait que le point faible des Impériaux est la logistique. Le pain et le fourrage ne sont pas assurés, comme ils le sont par les munitionnaires dans l’armée française. Les soldats impériaux doivent se procurer sur place leur nourriture et celle de leurs montures. Turenne prend donc la décision de ravager le Palatinat pour leur ôter toute subsistance. Il coupe ainsi aux Impériaux la route de l’Alsace. Il punit dans le même temps l’électeur palatin, Charles Ier, qui a rompu l’alliance avec la France. Il terrorise les autres princes allemands coupables de défection. Il terrorise enfin des populations qui ne cessent de harceler les troupes de Turenne. Le soldat français est particulièrement mal vu des Palatins, qui le surnomment schnapphahn (maraudeur). Comme tous les soldats en campagne, il commet des écarts. Mais ce ne sont jusqu’ici que méfaits traditionnels, qui s’opèrent plus ou moins à l’insu de la hiérarchie. La nouveauté qu’introduit Turenne, ce sont des exactions systématiques, ordonnées par le haut commandement, menées à grande échelle. Elles vont dépasser tout ce qu’il est permis d’imaginer. Turenne veut frapper les esprits. Les incendies et les pires atrocités se multiplient, entre Rhin et Neckar. La seconde quinzaine de juillet voit l’anéantissement de 32 localités. Les temples ne sont pas épargnés, ni même les églises. Dans toute l’Europe, ce n’est qu’un cri d’horreur indigné. Ces pratiques d’une cruauté que l’on croyait l’apanage de l’armée ottomane, exercées dans un « pays uni et fertile, couvert de villes et de bourgs opulents », au lieu d’effrayer les princes vont les dresser plus encore contre la France.
Turenne vainc à nouveau les troupes Impériales en Alsace à la bataille d'Entzheim en octobre 1674, mais devant la disproportion des forces, il se replie sur Saverne et Haguenau, laissant les troupes impériales prendre leurs quartiers d’hiver en Alsace. Mais Turenne n’hésite pas à attaquer en plein hiver, fond sur Belfort le 27 décembre 1674, entre dans Mulhouse le 29. Les impériaux sont basés à Turckheim. Il les surprend en attaquant par la montagne. Il arrive au-dessus de leur camp le 5 janvier 1675.
Les Impériaux sont contraints de battre en retraite et de repasser le Rhin.
Louis XIV donne de nouveau à Turenne le commandement de la campagne de 1675, où il se trouve de nouveau face à un vieil adversaire, Montecuccoli. Pendant deux mois, tous deux déploient leurs plus beaux dons de manœuvriers. Lors de la Bataille de Salzbach, Turenne est tué.
Après la mort de Turenne et le retrait de Condé, le maréchal de Créqui reprend du service. La coalition commandée par le duc de Lorraine Charles IV lui inflige une sévère défaite le 11 aout 1675 à Consarbruck et à Philispbourg et de Créqui, réfugié à Trèves est fait prisonnier.
Le duc de Lorraine Charles IV mort le 18 septembre 1675, c’est son neveu qui hérite du duché de Lorraine sous le nom de Charles V ; celui-ci sert l’armée impériale sous les ordres de Montecuccoli depuis 1664 et dès septembre 1675, il est nommé généralissime des armées Impériales par l’empereur Léopold mais en pleine guerre, il ne lui est pas possible de prendre possession de ses états.
La sœur de l’empereur l’archiduchesse Eléonore d’ Autriche devient l’épouse du duc de Lorraine ce qui resserre les liens entre la Lorraine et l’empire.
Le traité de Nimègue de 1678 qui signe la paix entre Charles II d’Espagne (Habsbourg) et Louis XIV (également Habsbourg par sa mère Anne d’Autriche) met fin à la guerre de Hollande.
Le grand perdant de la guerre est le roi d’Espagne qui cède à la France la Franche-Comté, les places-fortes flamandes de Cassel, Bailleul, Ypres, Wervick et Warneton, ainsi que Cambrai, Bouchain, Condé-sur-l'Escaut, Bavay et la place forte de Valenciennes dans le Hainaut.
Au total, la frontière du Nord de la France est lissée, et comprend moins d'enclaves. Et la Franche-Comté relie la France à la Haute-Alsace (traité du 17 septembre 1678).
La paix de Nimègue est complétée par le traité signé le 5 février 1679 entre Louis XIV et l'Empereur. Le traité est humiliant pour l'Empire qui doit céder Fribourg-en-Brisgau et reconnaitre la validité des dispositions des traités de Westphalie de 1648. Le duc de Lorraine refuse lui les conditions humiliantes du traité. Il devrait récupérer son duché sauf Nancy mais devrait accepter la création de quatre routes de quatre lieues de large à travers son duché. En conséquence, Louis XIV continue d'occuper la Lorraine et annexe la place-forte de Longwy.
Au Nord de l'Europe, Louis XIV oblige le Danemark et le Brandebourg à rendre toutes les conquêtes faites sur la Suède, alliée de la France (novembre 1679). En outre l'électeur de Brandebourg s'engage, en échange d'une rente annuelle de 100 000 livres pendant dix ans, à soutenir le candidat de la France à l'élection impériale du Saint-Empire.
Mais Louis XIV, représenté en Alsace, au travers de la figure de l’intendant et du Conseil souverain d'Alsace, reste contrariée dans sa souveraineté par l’existence de celle de grands seigneurs d’Empire, dont les droits quasi-régaliens sont garantis par le traité de Münster. Il tente de mette fin à cette ambiguïté en procédant entre 1680 et 1682 à des « réunions » de tous les domaines souverains sur lesquels il n’exerce que la suprématie à lui transférée par l’empereur en 1648, y compris des bailliages contestés du nord de l’Alsace.
Pour ce faire, le roi s'appuie sur les parlements des cités frontalières comme, par exemple, ceux de Metz ou de Besançon, qui forment des commissions, les Chambres de réunion. Ainsi, Louis XIV s’empare militairement de Strasbourg et l’annexe à son royaume en 1681.
À l’est de l’empire, à l'expiration de la trêve de Vásvar, les Ottomans repartent en guerre et mettent le siège devant Vienne le 14 juillet 1683. L'armée de secours dirigée par le duc Charles V de Lorraine nommé généralissime des armées impériales et celle alliée du roi de Pologne Jean III Sobieski écrasent les assiégeants le 12 septembre 1683 à la Bataille du Kahlenberg. Dès le 18 septembre l’empereur Léopold confie à son beau-frère Charles V la mission de libérer la Hongrie.
Profitant du fait que l’empire doit concentrer à l’est sa défense contre les Ottomans, en novembre 1683, Louis XIV s'empare de Courtrai et en juin 1684 de Luxembourg, mais également du comté de Vaudémont, de la ville de Sarrebourg, de la principauté de Salm, du comté de Sarrebruck, du comté de Zweibrücken, etc….A la suite de quoi l’empereur Léopold Ier se trouve contraint de signer avec lui le 15 aout 1684 la trêve de Ratisbonne par laquelle il reconnait temporairement ces acquisitions de Louis XIV et le roi d'Espagne, isolé, n'a pas d'autres choix que de signer lui aussi le 20 août, pour les acquisitions situées dans les Pays-Bas espagnols. Ces acquisitions sont conclues pour un délai de vingt ans mais la politique agressive de la France va vite exaspérer les souverains européens.
Le 26 mai 1685, à la mort du dernier électeur palatin Charles II du Palatinat sans héritier, Louis XIV tire prétexte du mariage de son frère Philippe d'Orléans avec la sœur de l'électeur, la princesse palatine, pour revendiquer plusieurs territoires du Palatinat et fait envahir le Palatinat. Mais le 22 octobre 1685, il décide de révoquer l’Edit de Nantes provoquant l’exil d’environ 500 000 huguenots, au bénéfice des pays protestants qui les ont accueillis.
Le 1er septembre 1686 le duc de Lorraine Charles IV livre l’assaut décisif contre Buda ; allemands, lorrains, hongrois, chevaliers teutoniques conduits par leur grand-maitre, major général dans l’armée impériale prennent Buda après 159 années d’occupation par les turcs.
Entre-temps, Léopold a affermi la possession des Habsbourg sur la couronne de Hongrie, en obtenant en 1687 à Presbourg que le Roi de Hongrie ne soit plus choisi par une assemblée nobiliaire mais par voie héréditaire de primogéniture. En même temps, il fait abolir l'article 31 de la Bulle d'or de 1222 qui autorisait la noblesse à se révolter contre le Roi de Hongrie si celui-ci violait le Droit.
Mais à l’ouest de l’empire, Léopold connait à nouveau des difficultés avec Louis XIV qui, sans déclaration formelle de guerre, pour affirmer ses prétentions sur le Palatinat, envahit en 1688 la rive gauche du Rhin de l'Alsace à Cologne et lance au général Mélac le fameux mot d'ordre « Brûlez le Palatinat ». Le général applique cet ordre à la lettre, transformant des villes comme Heidelberg, Worms et Spire en un monceau de ruines. Les troupes d'invasion se présentent devant Mayence.[] Malgré les fortifications toutes récentes de la ville, l'archevêque Anselme-François d'Ingelheim préfère capituler, puisqu'il ne peut opposer qu'une garnison de 800 miliciens aux 20 000 soldats français. C'est ainsi que Mayence tombe pour la première fois aux mains des Français. Au printemps 1689, Louis XIV, pressé par son ministre Louvois, donne l’ordre de mettre à sac une seconde fois le Palatinat pour assurer une « défensive sur le Rhin ». Les villes, les villages, les châteaux, les églises sont systématiquement rasées, les ponts détruits, les populations chassées. Cette décision est l’une de ses plus graves erreurs stratégiques puisque la plupart des princes allemands se rallient à la bannière du Saint-Empire. Les armées de secours du Saint-Empire commandées par le duc Charles V de Lorraine n'atteignent la ville que le 16 juin 1689. La ville est libérée après trois mois de siège et de bombardement le 8 septembre 1689.
C’est la guerre de la ligue d'Augsbourg (1688-1697) également appelée guerre de Neuf Ans ou guerre de Succession Palatine, qui oppose Louis XIV, alliée à l'Empire ottoman et aux Jacobites irlandais et écossais, à une grande coalition, qui compte le roi Guillaume III d'Angleterre, l’empereur du Saint Empire Léopold Ier, plusieurs princes-électeurs, le roi d’Espagne Charles III, les Provinces-Unies, le duc Victor-Amédée II Savoie et, jusqu'à 1691, la Suède.
Cette nouvelle guerre se conclut par le traité de Ryswick signé le 30 octobre 1697 pour lequel les représentants de l’empereur Léopold reçoivent mission de défendre les intérêts de son neveu et filleul, le duc de Lorraine Léopold-Joseph, fils de Charles V décédé en 1690.
Louis XIV signe trois premiers traités le 20 septembre avec respectivement les Provinces-Unies, l'Angleterre et l'Espagne, puis un second avec le Saint Empire romain germanique, le 30 octobre. Louis XIV accepte de reconnaître Guillaume III d'Orange-Nassau comme roi d'Angleterre sous le nom de Guillaume III. Louis XIV accepte aussi de rendre la plus grande partie des Pays-Bas espagnols à Charles II d'Espagne.
Les vrais perdants de Ryswick sont le duc de Lorraine et l'empereur Léopold. Par ce traité, le roi de France accepte de restituer à ce dernier contre le prix de sa neutralité les duchés de Lorraine et de Bar dont il est le souverain légitime. Le duc de Lorraine doit toutefois céder au roi de France les prévôtés de Longwy et de Sarrelouis, mais ces cessions sont compensées par la cession au duc par l’empereur de la principauté de Teschen puis l’acquisition des comtés de Ligny et de Falkenstein, de la principauté de Commercy.
Louis XIV annexe définitivement la Sarre et les quatre cinquièmes de l'Alsace (Strasbourg, villes de la Décapole, Basse-Alsace), se contentant de restituer Rambervillers et Saint Hyppolite alors que l'accord de Ratisbonne de 1684 en avait prévu la rétrocession pour 1704. Mais Louis XIV doit cependant renoncer à son projet d’imposer sa souveraineté absolue car l’article 4 du traité de Ryswick rétablit la supériorité territoriale des princes possessionnés en Alsace et en Lorraine.
A l’est de l’empire, la "guerre de libération" des turcs de la Hongrie par l’empire se conclut en 1699 par le Traité de Paix de Karlowiz.
Le roi d’Espagne Charles II de Habsbourg meurt le 1er novembre 1700 sans successeur. Les deux principales familles régnantes d'Europe, celle de France (Bourbon) et celle d'Autriche (Habsbourg), toutes deux très apparentées à Charles II, revendiquent alors le trône. Charles II a légué sa couronne par testament à Philippe, duc d'Anjou, petit-fils du roi de France Louis XIV. Ce dernier est, en effet, par sa mère Anne d'Autriche, petit-fils du roi Philippe III d'Espagne, donc cousin germain de Charles II. Philippe, âgé de 17 ans, va à Madrid où il est couronné sous le nom de Philippe V. Une union des royaumes de France et d’Espagne fait peur à toute l’Europe. Sous l’égide de l’empereur Léopold, une grande alliance « la Grande Alliance de La Haye » regroupant l’Empire, la Prusse, la Savoie et le Portugal, les Provinces Unies et l’Angleterre se forme en 1702 contre l’Espagne et la France.
La France a comme alliés l'Espagne et les princes électeurs de Bavière et de Cologne, ainsi que le prétendant d'Angleterre, Jacques III.
Les armées de la coalition, dirigées par le généralissime des armées impériales le prince Eugène de Savoie et le duc de Marlborough, remportent de nombreuses victoires sur tous les terrains : la bataille de Blenheim en 1704 fait perdre à la France son champ d'action en Allemagne.
Le 5 mai 1705, l’empereur Léopold décède.
Suite :
.JOSEPH I er DE HABSBOURG / JOSEF I VON HABSBURG (1678- 1711),