Sans une réforme monétaire aboutissant à la restauration de l'étalon or, un conflit inévitable va s'accroitre entre le dollar et l'euro.
Alors que les Etats Unis croient pouvoir se sortir de la crise sans plans de rigueurs en faisant marcher la planche à billets, l'Union Europénne a raison de se lancer dans une politique tendant à essayer d'empécher la poursuite de l'augmentation de la dette des états qui la composent et plus particuliérement des 16 qui ont l'euro en commun et à limiter la croissance de la masse monétaire.
Mais cette différence de politique va inévitablement avoir des conséquences néfastes sur l'Union Européenne car elle va entrainer une augmentation de la valeur de l'euro par rapport au dollar et par le jeu des exportations une croissance plus forte de l'économie des Usa et insuffisante de celle des états de l'Union pour leur permettre de résorber leur déficit.
Or pour éviter que l' Euro ne monte trop par rapport au dollar, la Banque Centrale Européenne ne peut raisonnablement abaisser ses taux au niveau de ceux pratiqués par la Réserve Fédérale américaine.
D'abord parce qu'il est faux de penser qu'une nouvelle baisse des taux serait de nature à redynamiser sensiblement la consommation et l'investissement dans l'Union et ensuite et surtout parce qu'une telle politique de taux proches de zéro ne fait que développer une spéculation de la part de financiers qui empruntent à des taux ridicules pour aller placer les capitaux empruntés dans des pays émergents qui ne les souhaitent pas et vont donc se lancer dans des politiques protectionistes.
Faute d'adoption rapide d'un systéme monétaire international limitant automatiquement la croissance de la masse monétaire et les capacités d'emprunt, l'Union Européenne va étre contrainte d'adopter elle aussi une politique protectioniste.
Finallement cela ne sera peut-étre pas un mal si le grand marché intérieur est maintenu malgré les velléités souverainistes de certains états de l'Union qui croient encore pouvoir par une politique nationale voire le retour à une monnaie nationale sortir plus facilement de la crise.
Mais ce protectionisme va limiter nos possibilités de croissance de l'économie de l'Union en restreignant ses exportations.
Dans ces conditions il est urgent que l'Union Européenne puisse étendre son grand marché intérieur à la Turquie et aux grands pays de l'Est de l'Europe qui n'en sont pas membres : Russie, Ukhraine et Biélorussie.... soit à un marché de consommateurs potentiels de prés de 300 millions de consommateurs de plus dont les besoins d'équipement correspondent peu ou prou à ceux consommateurs des états de l'Union il y a environ 25 ans.
Un tel grand marché intérieur qui aurait pu étre ainsi étendu depuis plus de 10 ans aurait permis au moins de relancer la croissance interne de l'Union tout en préservant en partie ses citoyens des effets de la mondialisation.