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25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 09:40

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Pour tenter sans succès évident à ce jour de relancer la croissance, les Etats Unis obtiennent de leur banque centrale la Réserve Fédérale de faire marcher « la planche à billet » en lui faisant souscrire les emprunts émis par le Trésor des Etats Unis et  de racheter sur le marché secondaire les obligations émises pour soutenir leur cours et empêcher la hausse des  taux d’intérêts.

La Banque d’Angleterre s’aligne sur la Réserve Fédérale sans davantage de succès.

De son côté, la Banque Nationale Suisse  dont les dirigeants ont habituellement un comportement  plus proche de celui des Allemands que des Anglo-Saxons se voit contrainte elle-aussi de faire marcher la planche à billet pour racheter sans limitation essentiellement des Dollars, des Euros et des Livres Sterling pour tenter avec un succès qui n’est pas sûr de durer d’empêcher le Franc Suisse de crever le cours plancher de 1.20 CHF pour 1 Euro qu’elle s’est fixé. Pour soutenir la croissance de la Suisse.

La Banque Centrale Européenne qui est pressée par les Anglo-Saxons de s’aligner sur la politique de leurs Banques Centrales a cru trouver une parade astucieuse en ne prêtant pas  aux Etats de la Zone Euro mais en prêtant à guichets quasiment ouverts aux banques de l’Union Européenne mises en difficulté notamment en raison des pertes engrangées sur différents actifs irrécouvrables (Emprunts d’Etats ou des Collectivités Locales, Prêts  Immobiliers…..)

Toutes ces politiques se traduisent   par un gonflement historique  des bilans des banques centrales qui détiennent des actifs  ( prises en pension de créances ou devises ) d’un montant record de 14 356 milliards d'euros soit 30% du PIB mondial,susceptibles de perdre une grande partie de leur valeur et d’engendrer pour ces banques centrales des pertes historiques qui pourraient les amener à se retrouver avec un capital négatif qui obligerait leurs Etats actionnaires  à devoir les recapitaliser ce que ces Etats surendettés  ne pourraient pas faire sauf à accroitre encore leur endettement ou à considérer dangereusement qu’une banque centrale  ne peut pas, comme son Etat actionnaire, faire faillite et fonctionner avec un capital négatif.

A titre d’exemple il n’est pas exagéré de considérer comme  dangereux le fait que la BCE ait accepté récemment pour aider les banques espagnoles de prendre en pension des crédits hypothécaires  dont  l’évaluation récente de la valeur de ces créances par des cabinets privés est sujette à caution quand on sait  que pour écouler dans un délai souhaitable  de 2 à 3 ans  près de 2 millions de logements invendus dans un marché comptant 25 % de chômeurs, il faudrait sans doute que  le prix de ceux-ci soit pratiquement réduit de moitié ce qui contraindrait  les  banques  espagnoles à provisionner non pas seulement  65 milliards  ni même 100 milliards  mais certainement près de 150 milliards  et donc  l’Etat espagnol, du fait de la défaillance des actionnaires,   à les recapitaliser.

Si la nationalisation des banques dites systémiques peut un temps rassurer ses clients, cela ne suffit pas à leurs permettre de remplir leur fonction essentielle qui est le financement de l’économie de sorte que ces banques doivent être impérativement recapitalisées. Or comment un Etat déjà endetté peut-il souscrire à une telle augmentation de capital s’il ne dispose pas de capitaux pouvant être dégagé d’un budget  déjà trop déficitaire et financé par l’emprunt ?  Réponse de nos brillants gouvernants : en empruntant encore !

Mais non pas  pour en détenir ensuite une partie du capital mais plus discrètement  pour le grand public  en empruntant  encore plus qu’ils ne doivent le faire pour  pouvoir apporter leur contribution au  Fonds Européen de Stabilité  Financiere appelé à devenir le  Mécanisme Européen de Stabilité, sorte de futur Fonds Monétaire Européen  destiné  seulement à prêter aux Etats en concours avec le Fonds Monétaire International  mais dont ils voudraient  qu’il puisse  désormais également prêter aux banques pour les aider à se recapitaliser.

Après les Banques Centrales qui feraient marcher  à tour de bras la planche à billet, on transformerait  le futur Fonds Monétaire Européen en  une espèce de banque dont le capital serait souscrit par les Etats membres  à l’aide d’emprunt et qui lui-même pourrait  emprunter à guichet ouvert comme n’importe quelle autre banque après de la  BCE.

Et pourquoi pas lorsqu’on en est arrivé à ce genre de « cavalerie » ne pas purement  permettre  au FMI de devenir une espèce de Banque qui pourrait après avoir lui-aussi avoir augmenté son capital par souscription  pour les Etats endettés par de nouveaux emprunts emprunter à guichet ouvert auprès des banques centrales pour prêter encore et encore aux Etats ou aux Banques en difficulté ?

Alors que  pour espérer relancer  une croissance que  le fonctionnement de la planche à billet ne réussit pas à relancer, on veut augmenter la capital de banque  telle que la Banque Européenne d’Investissement, en attendant que l’on n’en trouve d’autres, pour lui permettre de financer davantage de projets d’investissement ; augmentation de capital qui ne pourra là encore pour les Etats déjà trop endettés qu’être financée par de nouveaux emprunts augmentant encore une fois un endettement qu’il faudrait au contraire diminuer.

Et ceci dans le vain espoir  d’une croissance suffisante  permettant enfin d’amortir la dette accumulée depuis plus de 30 ans alors que la croissance que l’on n’a  connue  pendant ces 30 années écoulées n’a précisément été possible que par cet endettement excessif.

Donc très hypocritement nos dirigeants savent pertinemment qu’ils ne peuvent plus arrêter le système d’un endettement croissant et pratiquent la fuite en avant qui nous fait tomber dans le cercle vicieux  qui va conduire le monde occidental et avec lui l’ensemble du monde vers un effondrement généralisé du système monétaire international.

Ainsi on peut mieux comprendre l’attitude des Allemands qui ont connu sur le plan national un tel effondrement après la première guerre mondiale dont on sait où il nous a menés et dans une moindre mesure leurs craintes doivent être certainement partagées rétrospectivement par les Argentins qui en ont connu un également qui s’est traduit par une diminution considérable de leur niveau de vie.

Et ce n’est pas l’application  dans le temps des recommandations du FMI  dirigé aujourdhui par une ancienne ministre des finances françaises qui n’a pas fait beaucoup preuve de lucidité et de clairvoyance  quand elle était à son poste  précédent qui  va nous rassurer quant  à la mise en œuvre de la réforme différée par laxisme depuis 40 ans !

En fait depuis le 15 aout 1971 nos brillants dirigeants politiques et banquiers dont on peut se demander les brillantes études économiques  qu’ils ont faites n’ont pas vu la nécessité de reconstruire un système monétaire international mis à genou par la disparition de tout étalon de mesure de la valeur du dollar qui sert de contrepartie depuis à l’émission de toutes les monnaies du monde et  a permis cette situation généralisée de surendettement .

Faute d’avoir vraiment agi dans  l’urgence dès les premiers symptômes de 2007 sont en train de nous construire une véritable « Usine à Gaz » qui ne va fabriquer  que de la misère  généralisée pour  ceux qui leur ont fait aveuglément confiance.

Nul doute que le jour  n’est pas loin où ils devront leur rendre des comptes à moins qu’ils ne leur trouvent un dérivatif  la guerre qui apparait toujours pour certains le seul moyen de relancer une certaine croissance !

 

 

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