Comme déjà dit, le système monétaire de l’étalon or qui a existé de 1814 jusqu’après la première guerre mondiale a assuré aux pays développés de l’époque une croissance raisonnable sans inflation ni chômage massif avec une monnaie unique mondiale : l’Or !
Force est de constater depuis que toutes les politiques qui ont cru pouvoir augmenter artificiellement le taux de croissance naturel de l’économie pour résoudre le problème du chômage par un développement inconsidéré du crédit, ont échoué. Elles n’ont conduit qu’au surendettement généralisé des Collectivités publiques et des Particuliers, voire des Entreprises sans n’aucunement résoudre le problème du sous-emploi.
Personne ne peut plus sérieusement contester aujourd’hui que la crise monétaire actuelle est le résultat d’un excès de développement du crédit qui n’aurait pas pu étre tel sous le système de l’étalon or. Et le fait de vouloir imposer aux Banques d’augmenter leurs fonds propres ou aux Collectivités publiques de limiter leurs déficits ressemble à une médecine qui consisterait à vouloir guérir un malade du cancer en lui donnant de l’aspirine.
Nos gouvernants semblent avoir compris enfin que les politiques consistant « momentanément » à relancer une croissance anémique en faisant marcher la « planche à billets » constituent de véritables fuites en avant qui n’aboutissent qu’à une chose : augmenter à terme l’inflation qui ruine les épargnants en permettant à leurs débiteurs de les rembourser en « Monnaie de Singe » mais pas, comme ils ont essayé longtemps, de manière parfaitement démagogique, de le faire croire à leurs électeurs, d’augmenter la croissance et d’abaisser le chômage de manière durable.
Les épargnants-citoyens, en commençant par ceux de l’Union Européenne, doivent réclamer non seulement l’interdiction constitutionnelle pour les Collectivités Publiques de faire du déficit mais surtout que leurs gouvernements s’attèlent enfin sérieusement à la réforme du système monétaire international qui aurait du étre entreprise dès les jours suivant le 15 aout 1971 soit il y a déjà 40 ans.
Et il leur appartient de faire comprendre à leurs gouvernants que leur confiance dans la monnaie que leurs banques centrales émettent de manière excessive ne peut désormais étre rétablie que si elles planifient toutes ensembles et au même rythme l’augmentation progressive de leur couverture en or. A défaut, ils doivent sérieusement craindre de se retrouver détenteurs de billets qui ne seraient plus que du papier sans aucune valeur.
Dès lors que de cette manière, la confiance dans la monnaie sera rétablie, les conditions de règlement des problèmes de surendettement qui perturbent dangereusement les marchés financiers pourront étre négociées dans un climat beaucoup plus serein.
Ce n’est certainement pas en ruinant les épargnants qui sont tout à la fois les fournisseurs de l’oxygène et du carburant qui font tourner le moteur de l’économie capitaliste qu’ils peuvent espérer continuer de le faire tourner en brulant au lieu et place de ce carburant de la monnaie papier sans valeur !
Quels sont ceux de nos gouvernants qui se préoccupent par exemple aujourd’hui du fait parfaitement anormal que les échanges internationaux de biens et de services n’absorbent par année qu’environ 10 jours seulement du volume annuel d’activités sur les marchés des changes de monnaie ou autrement dit que 355 jours environ sur 365 par an les échanges de monnaie ne correspondent qu’à des activités de couverture ( pour se garantir de la variation des taux de changes entre monnaie) et surtout de spéculations ? Alors pourtant que, rappelons le, la fonction de la monnaie est essentiellement celle de faciliter l’échange de biens et de services.
Et à supposer que certains s’en préoccupent un peu, quelle explication trouvent-ils à un tel phénomène et comment comptent-ils supprimer ce genre d’ anomalie ?
Depuis le fatal 15 aout 1971, de nombreux économistes ont tenté vainement sous le nom de monétarisme de fonder une nouvelle orthodoxie. Mais ils se sont lourdement trompés en faisant de la quantité de monnaie en circulation le déterminant principal de sa valeur c'est-à-dire de son pouvoir d’ achat. Or l’expérience de ses quarante dernières années montre qu’avec le monétarisme la souplesse disparait et il devient très difficile pour les banques centrales de contrôler l’inflation future car la quantité de monnaie en circulation devient quasiment incontrôlable.
Or, contrairement à ce que certains espèrent et voudraient faire croire un retour de l’inflation, alors que les Banques Centrales ont ou devraient avoir pour fonction unique de garantir le pouvoir d’achat de la monnaie, serait un remède d’apprentis-sorciers pire que le mal car si elle permettrait aux surendettés que sont les Collectivités publique et les Particuliers de rembourser plus facilement aux épargnants leurs dettes en « Monnaie de Signe », elle aurait pour contrepartie de réduire l’épargne globale dont une économie capitaliste a vitalement besoin, entrainant une augmentation considérable des taux d’intérêt, une réduction de la croissance déjà anémique et donc une nouvelle augmentation du chômage…etc etc
Le cercle vicieux !