Rappelons-nous qu'alors que la République d 'Irlande est modérement endettée, elle a du venir au secours de ses banques "plombées" notamment par la bulle immobiliere qui s'est crée dans ce pays en raison de la faiblesse anormale des taux hypothécaires en demandant 85 Milliards d' aide de l'Europe.
Si l'on peut espérer que dans ce pays de 4 miilions d'habitants, cette somme permettra aux banques de supporter convenablement les importantes provisions qu'elles ont du constituer en raison de la baisse importante des actifs immobiliers qu'elles ont financés, on a en revanche de sérieuse raison de douter que 20 Milliards d'euros devraient suffire à régler le meme probléme dans le royaume d'Espagne qui comptent dix fois plus d'habitants et ou là aussi le risque ne vient pas tant de l'endettement de l'Etat que des engagements énormes et inconsidérés pris par les banques espagnoles dans l'immobilier. En effet comment comprendre qu'avec des logements invendus pouvant loger 5 millions de personnes les prix n'aient pratiquement pas baissé permettant aux banques espagnoles de limiter leurs provisions et faisant croire à une situation moins mauvaise qu'elle ne doit l' étre en réalité.
Les stress test pratiqués dans les différents pays pour permettre d'éviter un risque systémique se révélent peu crédibles et n'ont donc pas réussi à rassurer la communauté financière. A juste titre !
En effet bon nombre des logements financés par les banques espagnoles ne pourront étre vendus dans un délai raisonnable sans une trés importante baisse des prix pouvant aller jusqu'à 50 % et ce d'autant moins que les conditions de prét à taux historiquement trés bas avec amortissement jusqu'à 50 ans ne sont plus d'actualité.
Vraisembablement une bonne partie du stock devra étre vendu judiciairement aux enchéres au maximum de 50 % du prix auquel il reste proposé.
Si les autorités européennes en avaient le pouvoir, elles devraient pouvoir contraindre les banques espagnoles à provisionner les crédits hypothécaires sur les invendus dans de bien plus grosses proportions.
Trés grossièrement on découvrirait alors que le Royaume d'Espagne risque pour renflouer ses banques d'avoir besoin d'une aide de l'ordre de 450 milliards.
En conclusion, le respect de la souveraineté d'un Etat, de son amour propre, ne doit pas conduire à laisser perdurer un risque systémique préjudiciable à l'ensemble des Etats membres de l'Union Européenne.
Il faut en finir avec une Europe des Nations qui a failli et mettre d'urgence" en place des institutions fédérales permettant de controler de manière fiable la situation financière des Etats membres et de leur imposer des régles.
Il n'y a pas de solidarité à attendre d'eux sans cela !