A la différence de la Réserve Federale américaine, la Banque Centrale Européenne a pour seul mandat de préserver la valeur interne de l'euro. Et l'on doit se féliciter que les allemands aient réussi à imposer ce principe !
Or la politique de taux trés faibles pratiquée par ces deux banques centrales pour relancer la croissance mais également par la Banque Nationale Suisse( alors que la croissance en Suisse est trés satisfaisante mais dans ce cas pour contenir la hausse du Franc) ne peut se prolonger encore trés longtemps car l'argent bon marché est ,on le sait, générateur de création de "bulles".
Ainsi à titre d'exemple, les faibles taux d'intérét sont à l'origine de "bulles" dans l'immobilier dans de nombreux pays européens y compris la Suisse.
Par ailleurs malgré une croissance faible sauf en Allemagne,l'inflation moyenne dans l'Union vient d' atteindre les 2.2 % donc de dépasser légérement le seuil acceptable selon la Banque Centrale Européenne.
Mais seul le retour à une plus forte croissance est susceptible de permettre aux Etats trés endettés de l'Union d'espérer rembourser leurs dettes.
Or cette croissance ne peut venir de la consommation intérieure à l'heure ou les citoyens de ces pays vont devoir se serrer la ceinture,mais des exportations.
Certes au sein de l'Union comme en Allemagne ou en dehors comme en Suisse, les consommateurs de ces pays plus raisonnables peuvent accroitredésormais leur consommation en provenance des états endettés de l'Union Européenne mais cela ne suffira pas.
Il est vital que ces pays endettés de l'Union puissent développer fortement leurs exportations hors de l'Union Européenne et pour cela que l'euro s'affaiblisse encore ou du moins que le dollar ne décroche pas par rapport à l'euro ce qui interdit à la Banque Centrale Européenne de remonter ses taux d'autant que la Reserve Federale américaine n'entend pas elle les remonter.
En outre une remontée des taux handicaperait fortement les faibles capacités des Etats trop endettés de l'Union à rembourser leurs dettes puisque le surcroit d'intéréts absorberait l'essentiel des économies pourtant drastiques qu'ils se trouvent contraints de réaliser.
Dilemme !
Il est à craindre malheureusement que la Banque Centrale Européenne et la Banque Nationale Suisse ne puissent remonter leurs taux et que l'Union Européenne voit l'inflation dépasser rapidement nettement le seuil raisonnable de 2% (ce qui fera monter le franc suisse) sauf si les USA et les pays endettés de l'Union ne parvenaient pas à emprunter en 2011 et surtout en 2012 aux taux actuels la masse considérable de capitaux dont ils ont besoin .
Mais cette hypothése n'est pas plus réjouissante réjouissante.
Malgré cela, meilleurs voeux pour 2011.