Il est bien évident pour tous les Européens que l'intégration de l'Ukraine à l'Union Européenne serait, même à trés long terme, une source de graves difficultés pour sa cohésion.
Il est tout aussi évident que la Russie considère que Kiev et la partie de l'Ukraine située à l'Est du Dniepr et au sud appelée Nova Rossiya , majoritairement russophone, est une partie intégrante de la Russie qui tenterait de faire sécession alors que la partie située à l'ouest n'est que le résultat des annexions de 1772,1793,1795 et 1939 suite au différents partages au détriment de l’Autriche et de la Pologne, dont les populations sont occidentalisées pour ne pas dire dégénérées et ne mériteraient pas d’être réintégrées à la Grande Russie.
Dans ces conditions, en cas d’incapacité de l’Ukraine à récupérer rapidement ses territoires à l’Est du Dniepr et compte tenu de la politique de rérussification accélérée menée par la Russie comme en Crimée, il n’est pas improbable que l’Etat ukrainien croupion qui survivrait sans accès à la Mer Noire et à la Mer d’Azov, finisse par éclater, seul moyen pour les territoires ayant appartenu à l’Autriche, à la Pologne très pro-européens de pouvoir intégrer l’Union dans des délais pas trop éloignés.
On peut donc penser que le Président Poutine trouverait là un compromis tout à fait à sa convenance.
Que cela soit très déplaisant, rien n’empêchera pas la Real Politik de s’imposer.