Alors que le Président de la République est Chef des Armées et que la préoccupation première des Français serait le pouvoir d’achat, le conflit entre l’Ukraine et la Russie a eu le mérite que soit affleurée la question de l’insuffisance notoire de la capacité de l’armée française a soutenir un conflit conventionnel de haute intensité sur le continent européen plus de 15 jours non seulement pour un problème d’insuffisance de matériel et de munitions mais également d’effectifs.
Si on peut toujours rêver d’un consensus sur une augmentation du budget de la défense, cette augmentation ne saurait atteindre les 100 milliards récemment votés par l’Allemagne compte tenu de l’endettement de la France et des engagements multiples d’augmentations des enseignants, des personnels de la santé, de l’augmentation générale du pouvoir d’achat
En revanche comme l’Allemagne ou le Royaume Uni, une augmentation des budgets ne réglera pas le problème si on ne règle pas celui des effectifs.
Or ce problème ne peut plus être réglé par l’appel à des volontaires pour une armée de métiers qui peine de plus en plus à recruter 10 000 hommes par année pour un format de Corps Expéditionnaire dont 1500 démissionnent avant fin de contrat alors qu’il faudrait en recruter le double pour disposer d’un Corps de Bataille de 75 000 hommes.
Car certain redécouvre ingéument que la masse reste encore un facteur décisif.
Il faudra donc bien décider comme la Suéde de revenir sans tarder, à côté de l’armée de métier à la conscription seule capable de procurer un effectif suffisant pour disposer d’une Garde Nationale de 800 000 soldats pour assurer la Défense Opérationnelle du Territoire ce qui suppose de disposer dans la réserve opérationnelle d’un Corps d’Officiers et de Sous-officiers de 80 000 hommes qui ne peuvent être trouvé dans l’encadrement de l’Armée de métiers ce qui demandera plusieurs années dès lors que les officiers et les sous-officiers issus de la conscription supprimée ont plus de 50 ans.