Si l'on tire la leçon du conflit actuel, on constate, idépendamment des pertes énormes en hommes, que les conflits de haute intensité dans le cadre d'une guerre conventionnelle sur le théatre européen consomment une quantité beaucoup plus importante que prévue par les Etats Majors de matériels et de munitions, difficulté accentuée par le fait que les chaines logistiques sont insuffisamment sécurisées.
Alors qu'on découvrait il y a peu que l'armée française ne disposait que de 15 jours de munitions, voire moins dans certains domaines, force est de constater sur la base de l'exemple du conflit actuel qu'indépendamment des pertes en hommes, l'armée française serait contrainte de cesser le combat après quelques jour faute de munitions et de capacité à remplacer les matériels détruits car il n'existe aucune réserve en matériel et en munition.
En supposant que l'armée française puisse obtenir des industries de la défense qu'elles augmentent rapidement leur capacité de production, outre l'élongation de la chaine logistique, sa vulnérabilité pourrait la mettre en rupture de munitions et de certains matériels pendant plusieurs jours.
Sans doute convient-il de réfléchir sans tarder au durcissement des unités qui composent la chaine logistique terrestre par l'allocation pour les unités de transport de véhicule de transport d'essence ou de munitions blindés et davantage armés. La vulnérabilité actuelle des camions et le faible armement des unités logistiques étant complétement à repenser.