Le conflit Ukraine Russie a enfin fait prendre conscience aux Français qu’ils ne pourraient être défendus en cas de conflit de haute intensité avec leur armée actuelle qui ne tiendrait moins de 15 jours faute de matériels, d’effectifs engagés et de munitions suffisants.
L’armée de terre actuelle est organisée comme un corps expéditionnaire qui même sur le théâtre européen proche serait incapable d’aligner un corps de bataille de plus de 50 000 hommes correspondant au total des effectifs de ses actuelles divisions I et III sans aucune capacité de recomplétement réel par une réserve « opérationnelle » qui serait fixée sur le territoire national.
Or s’il est admis qu’il lui faudrait disposer d’une troisième division de 25 000 hommes, le gros problème serait le recrutement d’un tiers d’engagés en plus alors que l’armée peine déjà à recruter les volumes actuels dont elle a besoin et perd chaque année environ 1500 engagés qui mettent fin à leur contrat par anticipation.
Certes il serait envisageable facilement d’augmenter les effectifs de la Légion Etrangère en l’organisant en une petite division de 10 000 hommes sauf qu’en cas de conflit sur le théatre européen le risque serait grand de voir partir une partie de ses effectifs vers leur pays d’origine.
Donc on est bien obligé de conclure que la défense de la France passe par une augmentation considérable de la masse des troupes composant la future armée française qui passe par un retour inévitable de la conscription pour reconstituer une défense du territoire national sous la forme d’une garde nationale libérant totalement la réserve opérationnelle pour l’affecter en réserve opérationnelle du seul Corps de bataille.