Il se confirme depuis le début du conflit, comme je l’ai écrit, que le Président Poutine ne s’intéresse qu’à la partie « récupérable » sociologiquement de l’Ukraine c’est-à-dire celle située à l’Est du Dniepr et au bord des mers Noire et d’Azov majoritairement slavophone et moins « américanisée » pour ne pas dire moins dégénérée selon les critères russes que celles de l’Ouest.
L’Etat-major russe sait pertinemment qu’il est très difficile de prendre des grandes villes et pratique la technique de siège pour fixer une partie des troupes ukrainiennes tout en bombardant sporadiquement les villes pour forcer le maximum d’habitants surtout femme et enfant à les quitter et s’éviter trop de critiques.
Après avoir fait l’effort pour envahir la côte de la mer d’Azov, il est logique qu’il fasse remonter ses troupes le long du Dniepr peu franchissable pour des renforts ukrainiens à venir de l’Ouest pour tenter une manœuvre d’encerclement des troupes ukrainiennes faisant face au Donbass à celles des Républiques séparatistes.
Cette manœuvre devrait prendre encore un mois avant qu’un cessez le feu soit envisageable par une demande d’armistice de l’Ukraine pour que le président Poutine puisse fêter sa victoire lors de la fête du 9 mai grande fête traditionnelle de la Victoire sur l’Allemagne.