Alors qu’après le départ du Royaume Uni, il n’y a plus qu’environ 1% de Citoyens de l’Union dont la langue est l’anglais (Irlande et Malte), il devient parfaitement incongrue de continuer d’en faire un usage privilégié sinon quasi exclusif quelle que soit l’importance indéniable que cette langue a pris depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.
Il n’est surtout pas rationnel ni correcte que la Présidente de la Commission Madame Ursula Von der Layen et la majorité des Commissaires viennent s’exprimer en anglais devant le Parlement Européen dont les membres de langue anglaise ne représentent qu’environ 2,5% de ses 705 députés. En effet si elle s’exprimait dans sa propre langue l’allemand, en français, ou en italien comme sont capables de le faire pratiquement les 7 conseillers fédéraux de la Confédération Helvétique, 4 fois plus de députés au moins seraient capables de la comprendre sans être obligés d’écouter dans leur langue une traduction de son anglais car il ne peut sérieusement être soutenu qu’aujourdhui, les 687 députés du Parlement qui ne sont pas de langue anglaise maitrisent parfaitement cette langue. Et il ne serait démocratiquement pas acceptable de les contraindre de l’apprendre ou d'améliorer leur niveau.
Il n'est pas inutile de rappeler que sur désormais 440 millions de citoyens de l'Union européenne, plus de 90 millions parlent l'allemand, environ 72 le français et 61 millions l'italien soit avec ces seules 3 langues à peu prés la moitiés alors que 5 millions seulement parlent l'anglais.