La plus ancienne Internationale a été celle de la Haute Aristocratie européenne dont les membres se mariaient très souvent entre étrangers et dont les dynasties se retrouvaient souvent à la tête de pays dont ils n’étaient pas originaires alors que les peuples ont toujours été paradoxalement nationalistes depuis la chute de l’idée impériale romaine.
L’internationale prolétarienne a constitué une révolution qui a fait long feu avec l’effondrement de l’Union Soviétique.
L’américanisation accélérée des élites après la deuxième guerre mondiale, favorisée par les moyens de voyager, les moyens de communication et un certain snobisme aboutit à la création d’une oligarchie internationaliste de gros capitalistes ou dirigeants d’entreprises mondialisées pour lesquels le cadre national apparait désuet et inefficace. Surtout la concurrence internationale dans le recrutement des cadres dirigeants de société réalisant un chiffres d’affaires et disposant d’un personnel supérieur à celui de nombreux Etats membres de l’ONU aboutit à leur octroyer des rémunérations scandaleuses représentant environ 1000 fois le revenu minimum, reconstituant la situation qui prévalait avant la Révolution française.
La société occidentale est donc à nouveau constituée d’une nouvelle aristocratie de propriétaire et dirigeants d’entreprises internationale, d’un nouveau clergé d’intellectuels désœuvrés se préoccupant plus de problèmes sociétaux que de justice sociale, et d’un Tiers Etat des classes moyennes en voie de prolétarisation.
Face à cette nouvelle aristocratie mondialisée, les peuples plutôt que de faire front par un nouvel internationalisme croient pouvoir se réfugier dans un nationalisme pourtant impuissant aujourd’hui à les défendre malgré les théories surannées des populistes de tout poil qui arrivent à leur faire croire que les frontières et l’Etat national peuvent les protéger, maintenir leurs revenus et leur assurer globalement la stabilité qu’ils recherchent.
De telles théories finissent par aboutir au National-Socialisme dont on sait où il a mené un des peuples les plus industrieux d’Europe.
Que pèsera seule l’Allemagne, dans une génération, Etat national aujourd’hui le plus puissant économiquement de l’Union Européenne par rapport aux USA, la Chine sans compter peut-être une génération encore plus tard l’Inde, le Brésil…. ? Pas grand-chose. ! et encore moins la France et le Royaume Uni.
Le repli sur soi n’est pas une solution de nature à contrer l’attitude des Elites mondialisées à l’égard des peuples dont elles sont originaires mais dont elles conservent de moins en moins la fierté d’y appartenir en singeant un modèle américain pourtant en voie de décrépitude accélérée dissimulée par un endettement gigantesque qui le fait ressembler plus à l’Empire romain d’Orient avant sa disparition qu’à l’Empire romain d’Occident.
Faute de pouvoir reconstituer l’utopie d’une nouvelle Internationale mondiale, les peuples constituant les nations européenne devraient rapidement prendre conscience qu’il est impératif pour eux de s’unir dans une Internationale Européenne qui seule leur permettra de faire prendre conscience à leur nouvelle aristocratie que si la mondialisation l’a enrichie, elle a appauvrit un nouveau Tiers Etat prêt à suivre dans une révolution quelques nostalgiques du « Grand Soir ».