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28 octobre 2016 5 28 /10 /octobre /2016 11:06

 

Alors que, faute de pouvoir pénétrer dans les eaux syriennes ni survoler le territoire syrien, en l’absence d’accord tacite désormais impossible avec la Russie et son allié syrien ,et que le porte-avion français Charles de Gaulle est « en alerte » à quai dans le port chypriote de Limassol, on apprend que sa « mission »  va être prolongée jusqu’à la mi-décembre, date ultime où il devra être rentré à Toulon pour sa mise en grand carénage et sa révision générale pour 18 mois qui ne peut être davantage reportée.

On est en droit de se demander qu’elle peut être désormais la mission de ses 18 rafales dont on conçoit mal qu’ils puissent, depuis la méditerranée orientale, prendre le risque de survoler la Syrie, pour aller effectuer en Irak dans le cadre de  l’opération Chammal des reconnaissances ou des bombardements et encore moins en Syrie (on peut d’ailleurs se demander si cela n’aurait pas été plus simple, si un tel survol avait été autorisé par les Russes et les Syriens en coordination avec leur action contre l’ennemi commun Daesh, de demander à nos alliés anglais de pouvoir utiliser leur base aérienne de Chypre qui constitue en soi le meilleur des porte-avions).

En fait il suffit de voir à quelles actions symboliques,   un peu ridicules et finalement contre-productives les Européens en sont réduits (refus de l’Espagne de permettre à l’escadre russe encadrant le porte-avion Kouznetsov avec le croiseur Pierre le Grand à Ceuta et de Malte à Malte) pour comprendre que la France, en dépit de ses moyens militaires supérieurs, en est réduite à faire une certaine figuration tant dans la crise syrienne qu’irakienne si seules peuvent intervenir quelques forces spéciales, ses rafales basés en Jordanie ou à Abu Dhabi, et ses 15 artilleurs des  4 batteries César positionnées près de Mossoul.

Car  ce ne sont certainement pas les gouvernements grec (même si la Grèce est membre de l’OTAN) et Chypriote qui refuseraient, si le Président Poutine leur demande, que l’escadre russe qui se rend à priori en Syrie, puisse relâcher et se ravitailler dans un de leurs ports si elle en a le besoin.

On peut penser alors que la marine nationale française -qui communique assez peu depuis un certain temps- ait reçu l’ordre de faire quitter le port de Limassol  au porte-avion Charles de Gaulle et son escorte avant qu’il ne vienne l’idée au Président Poutine de donner l’ordre au porte-avion Kouznetsov de relâcher lui-même à Limassol, après pourquoi pas, s’être arrêté dans le port du Pirée.

En fait la France et ses alliés prennent le risque de devoir quitter la zone de méditerranée orientale et de croiser l’escadre russe qui entend bien y prendre sa place. Mais pour se positionner où d’ici à la mi-décembre ? Certainement pas pour rejoindre comme la fois précédente le Golfe Persique !

Car la volonté du président russe semble bien de vouloir prévenir toute action non concertée  avec la Russie de l’escadre française et ses alliés en Syrie  laquelle a devancé l’escadre russe sur zone et non l’inverse et  les occidentaux peuvent effectivement désormais craindre, après lui avoir fourni  le prétexte à son incursion en Méditerranée Orientale, qu’elle serve à appuyer la reprise totale d’Alep avant celle de Mossoul.

Sans doute une partie de l’escadre est destinée ensuite  à rejoindre le port russe de Sébastopol en Crimée.

En attendant on peut légitimement craindre que, une fois les élections américaines passées, les choses dérapent.

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