Les Forces armées françaises,
sont composées de quatre grandes forces totalisant environ 300 000 hommes
. l'Armée de terre ;
. la Marine nationale ;
. l'Armée de l'air. .
. la Gendarmerie nationale
En 2012, le nombre de militaires d'active dans l’Armée de terre est inférieur à 100 000 hommes, effectif historiquement le plus bas depuis la création d'une armée permanente en France. Elle ne compte plus que 20 régiments d’infanterie (ou bataillons de Chasseurs) répartis en 8 Brigades soit environ 25 000 fantassins. Le Livre blanc 2013 prévoit que l’Armée de Terre doit pourtant être capable de projeter à l'étranger 15 000 hommes en cas d’événement majeur et pour une durée limitée. Pour des crises plus régionales, plus proches de nous, un premier échelon national d’urgence prévoit une force interarmées de réaction rapide (FIRI) avec 5 000 hommes en alerte permanente, dont 2 300 projetables sous une semaine. Sur la durée, elle doit pouvoir engager l’équivalent d’une brigade terrestre en opérations extérieures, sur deux ou trois théâtres différents soit 6 000 à 7 000 hommes.
Si le projet d’actualisation de la Loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019 qui est actuellement discuté au Parlement comporte quelques avancées – qui devront, du moins sur le plan budgétaire, se concrétiser, toutes les difficultés que rencontrent les forces armées sont loin d’être réglées. Notamment sur le plan des effectifs. Pour rappel, la LPM initiale prévoyait de supprimer 33.675 postes au sein du ministère de la Défense. Les attentats commis à Paris, en janvier, ont contraint le gouvernement à revoir sa copie et à renforcer le « contrat protection » des armées en décidant non pas d’augmenter leurs effectifs mais en allégeant le rythme des déflations de postes. Ce qui n’est pas la même chose, même si l’annonce d’un recrutement massif pour les besoins de l’armée de Terre en 2015 et en 2016 peut donner le sentiment le contraire. Même si le format de la Force opérationnelle terrestre (sera porté de 66.000 à 77.000 soldats, il n’en reste pas moins que le ministère de la Défense aura supprimé, sur la période 2014-2019, 14.925 postes. En réalité, les effectifs des armées seront stables en 2015 (7.500 postes crées et supprimés) et augmenteront en 2016 (avec 6.800 créations de postes mais 4.500 suppressions, soit un solde de +2.300) pour décroître à nouveau les années suivantes (-2.600 en 2017, -2.800 en 2018 et -3.818 en 2019). Et comme l’a souligné le général Pierre de Villiers, le chef d’état-major des armées (CEMA), « nous aurons en 2019 moins de militaires professionnels qu’en 1996 avant la professionnalisation ». Ainsi, pendant que des recrutements seront effectués pour le contrat « protection », ce que l’on appelle la « manoeuvre RH » continuera, ce qui risque de donner lieu à des tensions au sein de la Marine nationale, de l’armée de l’Air et des autres services. Et cela avec la poursuite du « dépyramidage », qui consiste à réduire le nombre d’officiers afin de réduire la masse salariale. « Ce que l’armée de Terre récupère en plus pose un problème d’équilibre par rapport aux autres composantes des forces armées. Les créations de postes dans l’armée de Terre sont forcément contrebalancées par des suppressions dans la Marine, l’armée de l’Air ou l’ensemble des services de soutien; la manœuvre fait donc l’objet d’âpres discussions internes », a ainsi expliqué Jean-Paul Bodin, le secrétaire général pour l’administration, lors de son passage devant la commission de la Défense, à l’Assemblée nationale. Sur les 18.750 postes correspondant à cette déflation moindre des effectifs, 11.000 seront affectés à la FOT et 7.750 restants seront répartis dans les autres armées et services, en particulier pour renforcer la cyberdéfense, le renseignement et le soutien à l’exportation (SOUTEX), lequel va mobiliser 200 aviateurs – qui ne pourront pas être engagés en opération – pour les contrats Rafale en Égypte et au Qatar. Elle permettra également de renforcer les personnels affectés à la protection des bases aériennes et navales. Sur ce dernier point, le chef d’état-major de l’armée de l’Air (CMAA), le général Denis Mercier, a admis que la « réduction du nombre de commandos » est allée « trop loin pour pouvoir prêter main-forte à Sentinelle mais surtout pour assurer de manière optimale la protection de nos propres installations. » Et d’ajouter : « À la différence d’un régiment, une base aérienne comporte des installations prioritaires de défense extrêmement sensibles, que nous devons protéger efficacement ». Quoi qu’il en soit, les principales difficultés de cette manoeuvre RH restent d’actualité, notamment pour l’armée de l’Air et la Marine nationale. Pour cette dernière, le glissement dans les livraisons des frégates multimissions (FREMM), mises en oeuvre par des équipages réduits d’une centaine de marins, n’est évidemment pas une bonne nouvelle dans la mesure où elle devra maintenir en service des bâtiments anciens qui demandent une main d’oeuvre environ 2,5 fois supérieure. « Je dois veiller à ne pas aller au-delà de l’effort actuellement consenti, sous peine de mettre en péril les compétences rares et précieuses de la Marine » qui « s’appuie sur de nombreuses micro-filières de marins hautement qualifiés », a expliqué l’amiral Rogel aux députés de la commission « Défense ». « Le cadencement de ces déflations doit impérativement rester en phase avec le calendrier physique des retraits du service actif et d’entrée en service des nouveaux équipements, sinon, on cassera durablement l’outil, pour ne pas avoir attendu un ou deux ans », a-t-il encore ajouté, avant de faire part de sa préoccupation au sujet du « dépyramidage », lequel « ne correspondrait pas au nouveau modèle de la Marine » étant donné que la flotte de 2015 aura des effectifs resserés, « un niveau de technologie accru », ce qui aura pour conséquence un « taux d’encadrement embarqué plus élevé ». Il faut dire que la Marine et l’armée de l’Air sont des armées de techniciens. Ce qui suppose un taux d’encadrement élevé. La seconde compte ainsi 5.000 officiers, dont 1.500 le sont parce qu’ils font partie du personnel navigant. « Nous sommes parvenus à une copie de 1.400 effectifs en non-déflation. Cela ne nous est pas assuré. Depuis six ans, c’est-à-dire depuis la précédente LPM et l’année dernière où nous avons réduit plus de 2.000 effectifs en un an, l’armée de l’air a perdu 18.000 effectifs. Nous avons fermé douze bases sous la précédente programmation, et nous allons encore en fermer quatre et en restructurer cinq sur cette LPM », a, de son côté, expliqué le général Mercier. Un effort qui porte donc essentiellement sur les sous-officiers et les militaires du rang. « Le pourcentage d’officiers dans les effectifs ne peut être considéré de la même manière dans les trois armées. Le plan de l’armée de l’Air supprime 400 postes d’officiers, alors que l’on nous demandait 900. Nous discutons pour alléger la supprime en officiers, afin de préserver nos capacités opérationnelles », a poursuivi le CEMAA. Evoquant la question des effectifs, Jean-Paul Bodin a indiqué qui lui paraissait difficile de réaliser les déflations prévues en 2017, 2018 et 2019 « sans passer par des restructurations », lesquelles, a-t-il admis, sont « au bout d’un certain temps, de plus en plus difficiles à admettre ».
Les Forces Armées allemandes
En mai 2011, avec la fin de la conscription, le ministre de la Défense, Thomas de Maizière annonce une réduction de 35 000 personnes de l’armée la faisant passer de 220 000 à 185 000 soldats (dont 170 000 professionnels et 15 000 volontaires), les effectifs civils diminuant de 20 000 postes passant de 75 000 à 55 000 équivalents temps plein. Le tout associé à une réorganisation de la chaîne de commandement devrait permettre d’accroître le nombre de soldats pouvant être envoyés à l’étranger de 7 000 à 10 000
Selon le Ministère fédéral de la Défense allemand la Bundeswehr est composée en décembre 2012 de 191 818 militaires, en septembre 2014 leur nombre est de 181 099, dont:
.68 165 (2012), 61 449 (2014) dans la Heer (l'armée de terre)
.32 818 (2012), 29 968 (2014) dans la Luftwaffe
.15 618 (2012), 15 715 (2014) dans la Deutsche Marine
.19 680 (2012), 19 508 (2014) dans le Zentraler Sanitätsdienst (le service médical central)
.47 086 (2012), 42 905 (2014) dans le Streitkräftebasis (le service logistique et organisationnel)
Le manque de matériel de l’armée allemande est tel que lors d’un récent exercice commun avec des forces de l’OTAN, les soldats ont masqué l’absence de mitrailleuses sur leurs véhicules en en faisant de fausses en bois… Il ne s’agit pas d’une rumeur, mais de ce que révèle un reportage diffusé il y a quelques jours par la chaîne de télévision publique allemande ARD. Ce reportage a été diffusé le jour même de la prise de Debaltseve par les séparatistes pro-russes à l’est de l’Ukraine en violation totale des accords de Minsk de cessez-le-feu. Une défaite cuisante pour l’armée ukrainienne qui n’est clairement pas capable de s’opposer aux séparatistes équipés de matériel militaire russe et renforcé par des unités de l'armée russe. Il semble que personne en Europe aujourd'hui ne puisse au moins donner l’illusion de pouvoir éventuellement s’opposer à l’armée russe. Car le bataillon allemand armé de fausses mitrailleuses en bois appartient à une unité de déploiement rapide de l’OTAN qui pourrait être mobilisée en cas de crise explique le Washington Post. L’armée allemande s’est tellement affaiblie au cours des dernières années faute de moyens qu’elle ne semble plus en état de défendre son pays et encore moins ses alliés européens.
En 2013, l’Allemagne a seulement consacré 1,3% de son PIB au budget militaire un niveau très inférieur à celui des autres membres européens de l’OTAN. L’an dernier, le Commission de défense du Bundestag (le Parlement allemand) a été informée que sur les 89 chasseurs de l’armée allemande, seulement 38 étaient opérationnels, les autres étaient en panne…
La ministre de la défense, Ursula von der Leyen, a promis alors de faire réparer et moderniser les matériels. Rien n’a été fait. Selon un rapport confidentiel, l’unité allemande d’intervention rapide intégrée à l’OTAN serait tout simplement incapable de remplir ses missions. Plus de 40% des soldats n’ont pas le pistolet réglementaire P3 et la dotation en mitrailleuses MG3 est inférieure de 30% à ce qu’elle devrait être. Opérer de nuit serait également très compliqué puisqu’il manque 76% des appareils de vision nocturne. Et il n'est pas question dans le rapport du moral extrêmement bas de troupes laissées à l'abandon. « Dans de nombreux domaines, le point de rupture est atteint, dans de nombreux cas même dépassé », a-t-il ainsi estimé, au sujet de la situation au sein de la Bundeswehr. Cette dernière subit, depuis 2010, une vaste réforme impliquant la suspension du service militaire, une baisse drastique des effectifs (de 250.000 à 185.000) ainsi que des fermetures de sites afin d’augmenter ses capacités de projection sur des théatres extérieurs.
La ministre allemande de la Défense Ursula von der Leyen a rendu publics mardi les plans d'augmentation des effectifs de la Bundeswehr, une première depuis la fin de la guerre froide que les médias n’ont pas hésité à qualifier de "tournant radical". "La Bundeswehr a vécu une réduction de ses effectifs continue depuis 25 ans. Vu l'évolution de la situation en matière de sécurité et les exigences que celle-ci impose aux forces armées, nous devons revoir notre approche", a déclaré Mme von der Leyen. La ministre veut embaucher 7.000 soldats et porter le plafond à 192.000 militaires. C'est la première augmentation des effectifs de l'armée allemande depuis la Réunification.
En plus des 185.000 soldats, ce qui correspond au plafond prévu par la loi en vigueur, Ursula von der Leyen veut embaucher 7.000 recrues afin de porter les effectifs militaires à 192.000 d’ici 2023. Lors de la Réunification, les personnels des deux armées allemandes (RFA et RDA) totalisaient 585.000 soldats. Depuis, la Bundeswehr a subi plusieurs réformes incluant notamment la fin du service militaire. En janvier, la ministre avait annoncé un programme d’armement de 130 milliards d’euros sur les 15 prochaines années. Néanmoins, l'Allemagne est toujours critiquée par ses alliés, notamment par les Etats-Unis qui ne cessent de répéter que Washington a "besoin d’une Europe forte qui porte sa part du fardeau". Le budget allemand de la Défense ne représente effectivement que 1,2 % du PIB contre un objectif de 2 % prévu par l'Otan. L'armée allemande ne compte que 6 brigades.
Les Forces armées britanniques
englobent
.la Royal Navy,
.l'Armée de terre (la British Army)
.la Royal Air Force.
Les dépenses militaires britanniques ont été amputées d'environ 8% sur cinq ans de 2010 à 2015 et, entre 2010 et 2020, 31.000 postes doivent être supprimés, pour faire passer le contingent de 178.000 militaires à 147.000, dans le cadre de la politique de réduction draconienne des dépenses publiques lancée par le Premier ministre conservateur, David Cameron.
Au 1er octobre 2015, les forces britanniques emploient 141 390 militaires d'actives et 56 860 civils; A cette date, il est prévu en 2020 144 200 militaires d'actives et 41 000 civils (121 300 en 2000, 85 800 en 2010). Actuellement avec 80 000 hommes, la British Army compte moins de 30 000 fantassins répartis dans 11 brigades.
"Au vu des réductions assez substantielles en matière de défense au Royaume-Uni, nous constatons que le pays ne disposera plus d'une capacité opérationnelle globale et ne sera plus un partenaire à part entière comme c'était le cas dans le passé", a déclaré Robert Gates sur la BBC Radio 4. La capacité opérationnelle globale fait référence à la capacité de combattre sur terre, en mer et dans les airs.
Le ministère britannique de la Défense a réagi : "Sur la décennie à venir, nous avons prévu de dépenser 160 milliards de livres (192 milliards d'euros) en équipements afin de nous assurer que nos forces armées conservent leur capacité à intervenir à travers le monde.