Alors que les socialistes français ont voté le « mariage pour tous » en soulevant en France un vaste mouvement d’opposition contre l’utilisation du mot mariage pour des homosexuels, le comité directeur de la Jeunesse socialiste suisse se positionne pour l’abolition du mariage institutionnalisé comme « une construction éculée ».
Au-delà de la controverse sur l’étymologie du mot mariage, la position des jeunes socialistes apparait, tout bien réfléchi, comme plus cohérente avec l’évolution de la société.
En effet force est de constater que les couples hétérosexuels se marient de moins en moins, ni même se « pacsent » recourant le plus souvent à l’Union Libre.
Le mariage des homosexuels apparait donc à contre-courant du comportement des couples hétérosexuels auxquels ils aspirent à ressembler.
Et demain si ce comportement des couples hétérosexuels s’accentue- ce qui parait conforme à l’évolution des mœurs d’une société dans laquelle personne ne veut se lier pour « la vie »- il n’y aura bientôt plus que les homosexuels qui se marieront.
Et alors leur lutte contre la différence aura été vaine !
Ils seraient donc plus réaliste de prendre acte du mouvement majoritaire de renonciation au mariage civil pour le réserver le terme de mariage aux seuls mariages religieux pour ceux qui souhaitent conforter leur engagement par une démarche religieuse sacrée ou non suivant les religions et instituer une Union Civile pour tous avec régime légal de la séparations des biens, à laquelle les conjoints pourront renoncer amiablement simplement devant un officier d’Etat Civil et supprimer purement et simplement le contrat de pacs qui n’aura existé que comme une mesure transitoire pour ceux qui ne voulaient ou ne pouvaient pas autrefois se marier et s’avère finalement en cas de litige plus compliqué à dénouer que le mariage actuel.