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3 juin 2015 3 03 /06 /juin /2015 08:34
MONNAIE NATIONALE-DRACHME- FRONT NATIONAL- PARTIS NATIONALISTES ET SOUVERAINISTES- FRONT EUROPEEN- UNION EUROPEENNE- FRANCE- GRECE -EURO- UNIONS MONETAIRES

On est en droit de se demander si certains « Enarques » actuellement dans le groupe dirigeant de certains partis politiques français ont étudié l’économie et plus précisément les questions monétaires lors de leur passage à l’ENA. Si tel était le cas, ils sauraient qu’aucune Union Monétaire n’a d’intérêt si elle n’est également Economique ce qui implique qu’elle ne peut fonctionner durablement en l’absence d’un minimum d’Union Politique des Etats qui utilisent la même monnaie.

Même si la monnaie n’est pas véritablement un attribut de la souveraineté d’un Etat, il n’en reste pas moins qu’une monnaie, quand bien même la Banque Centrale qui la contrôle est indépendante de l’Etat ou des Etats, est attachée à l’existence d’un Etat national, d’une Confédération d’Etats, d’une Fédération, d’un Empire ou d’un Royaume, ou au minimum d’une Communauté d’Etats. L’émission d’une monnaie en dehors d’un tel cadre ne peut exister durablement.

L’Union Monétaire Latine l’a démontré et à terme l’exception momentanée du bitcoin le prouvera.

En effet une union économique et monétaire doit remplir un certain nombre de critères pour qu'elle soit efficace économiquement et donc durable. Dans The theory of economic integration (1961), Balassa a établi quelles étaient les différentes étapes du processus d'intégration régionale, à savoir :

. La zone de libre-échange : les partenaires échangent librement leurs marchandises à la suite de la suppression des obstacles tarifaires et non tarifaires. La réglementation des échanges de produits avec le reste du monde reste du ressort des politiques commerciales nationales ;

. L'union douanière : non seulement les obstacles douaniers, quantitatifs et tarifaires, sont éliminés (zone de libre-échange) mais les États membres fixent également un tarif extérieur commun. Ils adoptent donc une politique commerciale commune ;

. Le marché commun résulte de l'ouverture de l'ensemble des marchés, le marché des produits, le marché du travail et celui des capitaux. II repose donc sur la libre circulation des hommes et des capitaux ;

. L'union économique et monétaire ajoute au marché commun une harmonisation des politiques économiques. Par conséquent, cette forme d'intégration nécessite une régulation économique par le biais d'interventions étatiques.

• L'union politique : unification totale des politiques économiques, affaires étrangères et défense communes.

C'est la théorie fondatrice de l'Union Européenne.

Si l’on conçoit- ce qui est le cas de 9 d’entre eux- qu’un Etat membre d’une Union Economique comme l’Union Européenne ne soit pas membre de son Union Monétaire, l’inverse en revanche n’est pas possible. En effet on ne peut concevoir que les banques commerciales et la banque centrale d’un Etat non membre de l’Union Européenne puissent être membre de son Union Monétaire et donc puissent émettre de l’Euro.

A noter que si le traité prévoit bien une sortie d'un Etat membre de l'Union Européenne, on n'y trouve pas de disposition permettant de quitter la zone euro. A priori donc le pallier d'intégration supplémentaire que l'Etat membre de l'Union Européenne a franchi en adoptant la monnaie unique ne lui permet plus de quitter l'Union Européenne (mais on ne voit pas bien comment l'Union Européenne parviendrait à interdire à un tel Etat d'abandonner l'euro et de quitter l'Union Européenne à la suite d'un référendum).

En revanche et à l'inverse, une chose est certaine, si les citoyens grecs restent majoritairement en faveur de l’euro, ils ne peuvent sortir de l’Union Européenne et doivent se plier à la règle de la majorité.

D’ailleurs seule l’appartenance à une Union politique implique un minimum d’obligation de solidarité de la part des autres Etats.

En revanche un Etat membre de l’Union Européenne peut fort bien renoncer à l’Euro mais par le choc créé, sa situation risque fort d’être beaucoup plus critique que s’il avait fait le choix de ne pas d’abandonner sa monnaie nationale.

Dans quelle situation serait par exemple la France si en 2008 elle n’avait pas eu l’Euro comme monnaie mais le Franc ? Aurait-elle pu bénéficier de taux d’intérêts aussi bas pour refinancer et financer sa dette ? Bien évidemment non car les taux sur l’Euro sont depuis 2001 des taux « allemands » ne serait-ce que par le poids de l’ancien Deutschemark dans la composition de l’Euro. Il suffit de se rappeler avec quels écarts de taux les OAT et les Bund étaient émis. Sans compter que le niveau d’endettement de la France -qui continue d’augmenter- creuserait encore davantage l’écart aujourd’hui en cas de retour au Franc et le retour au Deutschemark ou la conservation de l’Euro par les membres de l’ancienne zone Deutschemark.

Par ailleurs de combien dévaluerait immédiatement le Franc par rapport à l’Euro ou au Deutschemark restauré sans que cela ne remédie beaucoup au rétablissement de la balance commerciale de la France du fait de la faible compétitivité en valeur des produits manufacturés exportables ? Et cette dévaluation serait certainement plus forte que si la France avait conservé son Franc ! Certes la compétitivité de l’Allemagne diminuerait mais certainement beaucoup moins qu’augmenterait celle de la France si l’on prend l’exemple de la Suisse qui par la qualité de ses produits supporte constamment le choc de la réévaluation de sa monnaie. Mais en revanche une chose est certaine, c’est que l’inflation résultant notamment des produits importés devenus beaucoup plus chers atteindrait des niveaux inconnus depuis des décennies; il suffit de voir par exemple le taux d’inflation actuelle en Russie du fait de la baisse du Rouble au cours de l’année dernière. Et cette inflation, outre le retour du cortège infernal des indexations, réduirait très rapidement le très momentané avantage pour les exportations apporté par la dévaluation massive du Franc.

Dans l’intérêt des Français et des citoyens des Etats de l’Union Européenne y compris la Grèce mais aussi des non membres de l’Eurozone, il serait donc souhaitable que la Grèce mette fin à la Comédie actuelle en décidant d’abandonner l’Euro et de revenir à la Drachme. En effet la Tragédie Grecque qui s’en suivra inéluctablement rapportera la preuve par l’exemple qu’un retour pour la France aux Francs français serait l’une des pires catastrophes qu’elle subirait si par malheur elle en venait à élire les souverainistes, nationalistes et autres nationaux-socialistes qui prétendent vouloir la sauver en abandonnant l’Euro voire en quittant l’Union Europèenne.

S’il sera toujours possible alors pour l’Union Européenne de sauver la Grèce de la Tragédie dans laquelle ses dirigeants l’auront fait sombrer, il n’en serait pas du tout de la France de par sa part dans le PIB de l’Eurozone.

Et alors c’est, fort de l’expérience malheureuse de la Grèce qu’un parti européen dénommé par exemple Front Européen pourra combattre sans complexe l’argument qu’essaye de faire valoir le Front National. Et l’on découvrira alors qu’en dépit des critiques nombreuses à l’égard de l’Union, le parti majoritaire de loin dans tous les 28 Etats de l’Union Européenne et dans les 19 membres de l’Eurozone est ce Front Européen des Citoyens qui entendent bien que leur Etat reste membre de l’Union Européenne et pour les seconds qu’il conserve sa monnaie unique car ils auront eu la démonstration que la voie Nationale est une voie sans issue qui nous mènerait dans le mur. S’il a été possible comme le Royaume Uni, membre de l’Union, ou la Suisse non membre mais membre de facto de son Union Economique de par les Accords Bilatéraux qui l’y lie, de conserver leur monnaie et d’en tirer profit jusqu’à présent, il n’est pas du tout évident s’agissant du premier qu’il ne supporterait pas un grave préjudice en quittant l’Union Européenne ce qui pourrait amener une Ecosse indépendante non seulement à demander à devenir membre de l’Union mais voire à abandonner un jour la Livre pour adopter l’Euro comme l’a fait l’Irlande et s’agissant de la seconde qu’elle en tire encore longtemps profit si la Banque Nationale Suisse ne parvient plus à stabiliser le taux de change du Franc suisse avec l’Euro, une chose parait sûre c’est qu’ il devient quasiment impossible pour un Etat membre de l’Eurozone d’en sortir sans dommages plus importants que les gains que croient pouvoir en attendre les apprentis sorciers nationalistes en raison essentiellement des niveaux d’endettement de leurs Etats qui leur retire toute marge de manœuvre sur le plan national.

Dès que la Grèce aura abandonné l’euro, il faudra donc créer un véritable parti supranational européen réunissant les citoyens européens convaincus que la sortie de la crise passe par une amélioration et un renforcement de l’Union Européenne et non par un retour à une pleine souveraineté illusoire des Nations Européennes. A défaut le cancer du National-Socialisme gagnera à nouveau le Continent Européen avec une Troisième Guerre Mondiale en perspective qui reléguera définitivement les Etats Nations d’Europe en futurs territoires de colonisation s’ils continuent d’exister.

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